L’actualité des derniers jours n’est pas des plus réjouissantes. Personnellement, je suis très très en colère. Ca monte, ça me prend à la gorge et me donne envie de hurler.
Un confinement qui n’en est pas vraiment un (le credo métro-boulot-dodo n’aura jamais eu autant de véracité), des répressions policières violentes sur des lycéen·ne·s qui protestent contre l’absence de protocole sanitaire dans leurs établissements et les conditions dans lesquelles iels se retrouvent (si vous ne voyez pas de quoi je parle, allez faire un petit tour sur la page FB de Cerveaux Non Disponibles), une loi « sécurité globale » qui est en train de passer en sous-marin, qui interdirait de filmer la police dans l’espace public et de diffuser ces images sur les réseaux, et autoriserait cette dernière à utiliser la surveillance par drône (Révolution Permanente explique très bien les enjeux liberticides d’une telle loi), des conditions de travail difficiles pour nombreux·ses d’entre nous, des librairies fermées…
Bref, tout ça donne envie soit de se rouler en boule dans un coin pour pleurer, soit tout cramer.
Pour les prochaines semaines, je vais faire un peu des deux à travers quatre livres.




Peau, à propos de sexe, de classe et de littérature de Dorothy Allison est un recueil de 24 essais qui abordent, comme le titre l’indique, des thématiques autour du sexe, de la littérature et de la société, d’un point de vue lesbien.
Plain Bad Heroines d’Emily M. Danforth se présente comme une histoire sombre, gothique dont le point de départ est un pensionnat pour jeunes filles au début des années 1900. Deux d’entre elles sont retrouvées mortes à côté du livre Que le diable m’emporte » de Mary MacLane. L’intrigue se situe 100 ans plus tard, quand une équipe de tournage vient filmer dans l’ancien pensionnat. Là, les frontières se brouillent entre réel, passé et présent.
Se défendre, une philosophie de la violence d’Elsa Dorlin peut être résumé ainsi : « Des résistances esclaves au ju-jitsu des suffragistes, de l’insurrection du ghetto de Varsovie aux Black Panthers ou aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie de l’autodéfense politique« . C’est une lecture qui me paraît essentielle au regard de l’actualité.
Invisible women, Exposing Data Bias in a World Designed for Men de Caroline Criado Perez (traduit en français aux éditions First sous le titre Femmes invisibles – Comment le manque de données sur les femmes dessine un monde fait pour les hommes) est une enquête dénonçant le manque de données sur les femmes et une pseudo « neutralité », qui n’est en fait mesurée qu’à partir de données sur les hommes.
(Spoiler alert : le neutre n’existe pas !)
Très belle PAL en perspective! Invisible women, Exposing Data Bias in a World Designed for Men, à l’air très intéressante
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Plain Bad Heroines fait aussi partie des livres que j’aimerai beaucoup lire durant le mois. Le résumé m’a tout de suite charmé par son côté roman gothique.
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Je serais ravie de lire ton avis dessus alors 😉
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Joli programme ! Le livre Bad Heroines me fait de l’oeil du coup : ) !
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Comme je te comprends ! L’actualité me rend en colère mais ma vie perso encore plus, c’est pas gai (je vais pas rentrer dans les détails). Tu as raison de privilégier des lectures qui peuvent t’apporter quelque chose, parce que j’ai l’impression que même des choses considérées comme superficielles, elles sont interdites et ne peuvent plus nous apporter quoi que ce soit. On se bat comme on peut…
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Oh je suis désolée.. j’espère que tu arrives à trouver du réconfort autour de toi malgré tout.
Comme tu dis, on se bat comme on peut. C’est compliqué à gérer vu la situation dans laquelle on est…
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