Chaque soir à 11h – Malika Ferdjoukh

“Je ne sais pas vous, mais moi, si j’ai lu et aimé le livre que lit un passant, eh bien ce passant devient un peu mon ami. Tant pis pour lui s’il l’ignore et l’ignorera toute sa vie.”

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Titre : Chaque soir à 11h
Auteur : Malika Ferdjoukh
Editeur : Flammarion Jeunesse
Date de publication : 2016

Note : 5/5

Willa Ayre s’est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée. Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l’impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix…

Le résumé laisse présager une histoire d’amour toute simple, mais il n’en est rien ! Dans les pages de ce roman se mêlent amitié, amour, mystère, révélations et rebondissements improbables. Il ne faut pas se fier au résumé, il y a tellement plus dans ce livre !

Dès les premières pages du roman, l’auteure donne le ton. C’est léger, facile à lire, on rencontre des personnages vifs et hauts en couleur… Et puis petit à petit, elle instaure une autre atmosphère, un peu plus lourde au fur et à mesure qu’on apprend à connaître les personnages. Les événements louches s’enchaînent, je me suis posé mille questions sur ce qu’il se passe pour Willa et dans la maison Fausse Malice, où une horloge s’arrête systématiquement sur les coups des 23h.

Le récit raconté à la première personne du singulier permet de vraiment se plonger dans les pensées et le quotidien de Willa. C’est une adolescente très dégourdie et mature pour son âge. Elle sait ce qu’elle veut et où elle va. Je l’ai beaucoup aimée, surtout pour son caractère fort et indépendant, et sa vision des choses. Elle est très équilibrée, contrairement aux personnes qui l’entourent. Elle est un véritable roc au milieu de la tempête de proches qui animent sa vie, et on ne peut que l’admirer pour ça.

Les autres personnages sont très intéressants et vraiment bien construits. Chacun a une empreinte sur notre héroïne. Je ne peux pas en dire plus sans révéler l’intrigue très bien ficelée de Malika Ferdjoukh, mais c’est un roman qui se lit d’une traite. Je l’ai vraiment beaucoup aimé.

 

Winter – Marissa Meyer

« Winter was a well-loved princess who was prettier than a bouquet of roses and crazier than a headless chicken. »

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Titre : Winter
Auteur : Marissa Meyer
Editeur : Puffin Books
Date de publication : 2015

Note : 5/5

(Lu en VO)

>> En français, Winter est publié chez PKJ.

Winter fait partie de la cour de la reine Levana, sur Luna. Malgré les cicatrices sur son visage, tous la disent d’une beauté à couper le souffle. Mais pour la jeune princesse, cela n’a aucune valeur, elle ne désire qu’être aux côtés du beau garde Jacin, dont elle est amoureuse. Levana, dont la jalousie et la soif de pouvoir sont sans limites, finit par se retourner contre Winter. Pour s’en sortir et mettre fin au règne de sa belle-mère, la princesse décide de s’allier à Cinder et son équipe, même si leur cause semble perdue d’avance…

Ce dernier tome des Chroniques Lunaires est un sacré pavé, mais il ne fallait pas moins de ces 800 pages pour dérouler toutes les péripéties par lesquelles passent les personnages.

Encore une fois, l’auteure s’est inspirée d’un conte pour la trame de Winter, mais elle se l’est tellement bien approprié que l’histoire de Blanche Neige se fond parfaitement dans l’univers qu’elle a créé. On y retrouve cependant certains éléments clés du conte, tels que la méchante reine désireuse de se débarrasser de sa belle-fille à la beauté renversante, le chasseur magnanime et la pomme empoisonnée. Le tout est très bien fondu dans l’intrigue principale.

J’ai littéralement adoré le personnage de Winter. On la découvre à la fin de Cress, princesse un peu folle, mais c’est dans ce dernier tome qu’on apprend réellement à la connaître. C’est un exemple de douceur et de ténacité ! Quel courage elle a de combattre son don de Lunar, même si cela veut dire sombrer petit à petit dans la folie. Elle est admirable pour son refus à manipuler les autres, et l’opposé en tout point de sa cruelle belle-mère. Son amour pour Jacin m’a fait fondre, et tous les deux ont définitivement détrôné Cinder et Kai dans mon petit coeur.

Pour ce qui est des autres personnages, à chaque nouveau tome, Marissa Meyer ne manque pas d’approfondir leur caractère et de les faire évoluer. Alors que Cinder avait du mal à accepter et réaliser son statut, la voilà plus confiante et plus déterminée que jamais. Son évolution est flagrante depuis le premier tome, elle est devenue une femme cyborg pleine de force et de sagesse. Il en va de même pour les autres, je les ai trouvé plus matûres. Surtout concernant Thorne ! Iko, par contre, reste fidèle à elle-même. Et heureusement, parce qu’elle est un vrai rayon de soleil dans tous ces terribles rebondissements. Son humour, et surtout son autodérision m’ont souvent fait beaucoup rire.

Marissa Meyer nous donne une fin explosive pour cette saga, et il ne s’est pas passé une seule page sans une rebondissement ou une révélation.. J’ai retenu mon souffle plus d’une fois, me demandant encore et encore comment Cinder, Kai, Loup, Scarlet et toute l’équipe allaient s’en sortir pour enfin renverser Levana ! J’ai passé un très bon moment avec cette lecture, et j’ai refermé le roman avec un petit pincement au coeur en me disant que c’était terminé… Mais c’était AVANT de découvrir qu’une suite des Chroniques Lunaires était sortie en BD ! Intitulée Wire and Nerves, c’est Iko qui semblerait être aux premières loges dans cette suite !

Le grand méchant renard – Benjamin Renner

“- Je comprends pas pourquoi ça marche pas ? C’est quoi mon problème ?
– Je sais pas… Peut-être parce que tu as l’air aussi costaud qu’une huître… Ou alors que tu as autant de charisme qu’une limace séchée dans un pot de sel… Ou sinon que tu es aussi féroce qu’une tortue anémique à la retraite…”

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Titre : Le grand méchant renard
Auteur : Benjamin Renner
Editeur : Delcourt
Date de publication : 2015

Note : 5/5

Renard fait tout pour paraître effrayant, mais il est en fait victime dans le poulailler, où il se fait chasser à grands coups de becs par la chef des poules. Résultat : il se voit obligé de manger des navets pour subsister. Un jour, le grand méchant loup lui propose un marché : voler les oeufs des poules la nuit et attendre qu’ils éclosent, pour ensuite pouvoir dévorer les poussins. Mais rien ne se passe comme prévu pour le renard !

Cette BD est une vraie pépite ! Déjà par son aspect assez atypique, puisque les dessins ne sont pas cantonnés dans des cases, ils n’ont pas de contours définis, ce qui donne beaucoup de charme et d’originalité. Les dialogues non plus ne sont pas enfermés dans des bulles, ils sont justes reliés aux personnages par des traits. le tout donne à cette BD une belle dimension de légèreté et de liberté.

Les dessins sont magnifiques et très justes, les émotions des personnages et leur caractère ressortent parfaitement à travers les différents traits et mimiques que leur donne l’auteur.

J’ai aussi beaucoup aimé l’humour très présent tout au long de l’histoire, et ce dès les premières pages. Les personnages sont hilarants et très attachants. Chacun a un caractère bien défini : le chien de garde qui ne se sent absolument pas concerné par la vie du poulailler, la poule hystérique et belliqueuse envers les renards, le loup blasé et affamé, les poussins pleins d’énergie qui piaillent de tous les côtés, et surtout, le renard qui essaie d’être ce qu’il n’est pas.

Les scènes de famille entre le renard et les poussins sont à mourir de rire, et sonnent très justes. Certains clins d’oeils sont faits aux fables de Lafontaine et aux contes de notre enfance (je pense notamment au grand méchant loup), mais tout est raconté avec beaucoup d’humour. Bref, cette BD a tout ce qu’il faut pour plaire et pour passer un très bon moment. J’ai adoré !

La liste – Siobhan Vivian

“Il vous est arrivé quelque chose de grave à toutes les huit. Quelqu’un s’est permis de vous sortir du lot, de vous coller une étiquette et de vous réduire arbitrairement à votre dimension la plus superficielle. Ça ne peut pas ne pas avoir de conséquences psychologiques, que vous soyez du « bon » ou du « mauvais » côté.”

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Titre : La liste
Auteur : Siobhan Vivian
Editeur : Nathan
Date de publication : 2013

Note : 3.5/5

Chaque année, au lycée de Mount Washington, une liste sort quelques semaines après la rentrée. Personne ne sait qui l’écrit, mais tous les élèves l’attendent avec impatience puisqu’elle désigne la fille la plus belle et la fille la plus moche de chaque niveau de classe, transformant ainsi leurs années lycée en rêve ou en cauchemar.

Depuis le temps que j’entends parler de ce roman, je me suis enfin lancée dans sa lecture, et mon avis est un peu mitigé…

Le sujet traité est fort et intéressant : le jugement d’une personne par sa beauté ou sa mocheté, avec l’établissement d’une liste comme classement définitif. Les préjugés concernant la beauté ou non d’une personne sont très forts à l’adolescence, l’apparence compte énormément comme critère pour se faire accepter par les autres. Si une fille est belle, elle sera populaire. Si elle ne l’est pas, c’est l’effet inverse qui se produit, et les moqueries ne sont jamais loin.

Le pari de l’auteure d’aborder ces problématiques vécues à l’adolescence était vraiment très intéressant, mais malheureusement, c’était traité avec beaucoup trop de légèreté et de clichés… Les filles qui apparaissent sur la liste sont caricaturées : la reine de beauté, l’anorexique, la rebelle, l’ingénue, la sportive, la victime, la nouvelle… Toutes avaient un caractère beaucoup trop prévisible, dignes d’un film adolescent américain. J’ai trouvé ça vraiment dommage, parce qu’au final aucune d’entre elles n’avait vraiment de profondeur. Et cela s’est ressenti au niveau de l’intrigue.

Par contre, j’ai vraiment apprécié le fait que chaque chapitre soit consacré à une fille de la liste. Cela permet de les découvrir une par une et de voir de manière précise l’effet qu’a eu leur nomination sur la liste. J’ai été particulièrement sensible à la réaction de Danielle. J’ai trouvé que c’était le personnage le plus intéressant et authentique de l’histoire, celle qui versait le moins dans la caricature et le prévisible.

Et le GROS bémol à ce roman : la fin !! le dernier chapitre se termine sur une note qui se veut un peu à suspens, mais c’est complètement raté ! J’ai eu l’impression que l’auteure était à court d’inspiration et s’est brusquement arrêtée sans terminé ce qu’elle avait commencé. Ça m’a laissé un sentiment d’inachevé et de bâclage total. Je trouve ça vraiment dommage. Globalement, c’était une lecture agréable, mais aussitôt lue, aussitôt oubliée.

Cress – Marissa Meyer

“She was a girl. A living girl, smart and sweet and awkward and unusual, and she was worth far more than they could ever realize.”

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(Lu en VO)

Titre : Cress
Auteur : Marissa Meyer
Editeur : Puffin Books
Date de publication : 2014

Note : 4/5

Cinder est toujours en cavale, épaulée par le capitaine Thorne, Scarlet, Wolf, et son androïde Iko. Les choses s’accélèrent pour l’équipe, d’autant plus qu’ils sont activement recherchés par la Terre et Luna, étant considérés comme des fugitifs et des criminels. Cress, jeune hackeuse prodige au service de Levana s’est vu donner l’ordre de les traquer. Mais la jeune femme est sensible à la cause qu’ils défendent, et décide de s’allier à eux.

Ce troisième tome de la saga des Chroniques Lunaires, comme les deux tomes précédents, nous fait découvrir l’histoire d’un nouveau personnage emblématique des contes, et cette fois il s’agit de Raiponce.

Tous les éléments principaux du conte sont là, puisque Cress est retenue prisonnière dans un satellite hors de portée de tous, ses cheveux n’ont pas été coupés depuis sept ans et s’accumulent en noeuds autour de sa tête, elle voue une admiration et une passion sans faille pour la Terre et ses merveilles, elle rêve du prince charmant…

Mais petite nouveauté dans cette réécriture de Marissa Meyer, Cress est une hackeuse de talent. J’ai beaucoup aimé ce côté du personnage, cela lui donne une dimension plus réelle. Elle est également très touchante par sa naïveté et sa volonté de faire les choses justes. Et son béguin pour Thorne ? C’est tout mignon ! D’ailleurs les deux ensemble sont adorables.

Thorne est un personnage que je n’ai pas beaucoup apprécié dans le tome deux, je le trouvais arrogant et agaçant à toujours se placer comme un séducteur et tombeur invétéré. Mais au contact de Cress et avec son accident, c’est un autre homme que j’ai découvert. Il peut être vraiment sympathique et attachant quand il veut !

Malgré tous ces nouveaux personnages, Cinder reste ma préférée. Elle est plus déterminée que jamais à aider l’empereur Kai à sortir des griffes de Levana, et à renverser cette dernière pour rétablir l’ordre, que ce soit sur Terre ou sur Luna.

Plus globalement, j’ai trouvé qu’il y avait un peu moins d’action dans ce troisième tome. Tout tourne autour la mise en place d’un plan pour empêcher le mariage entre Kai et Levana. Pour compenser ces longueurs, beaucoup de révélations sont faites, notamment concernant les personnages.

Fangirl – Rainbow Rowell

“I don’t trust anybody. Not anybody. And the more that I care about someone, the more sure I am they’re going to get tired of me and take off.”

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(Lu en VO)

Titre : Fangirl
Auteur : Rainbow Rowell
Editeur : Macmillan Children’s Books
Date de publication : 2014

Note : 4/5

Cath et Wren, deux soeurs jumelles, font leur entrée à la fac. Depuis qu’elles sont toute petite, elles partagent tout, de leur passion commune pour la fanfiction et le héros Simon Snow à leur chambre. Mais cette année, au grand désespoir de Cath, Wren décide de partager sa chambre de campus avec une autre fille. Pour la jeune femme, c’est le début d’une nouvelle aventure qu’elle n’est pas sûre d’apprécier, d’autant plus que sa colocataire n’a pas l’air très commode, et est toujours suivie de près par le beau Lévi, qui trouble Cath plus qu’elle ne saurait l’avouer.

Depuis le temps que j’entends parler de Rainbow Rowell et que je lis des critiques élogieuses sur ses romans, je me suis dit qu’il fallait que je découvre ces petites pépites dont tout le monde parle. Je me suis donc lancée dans Fangirl, et le verdict est mitigé…

J’ai trouvé le début un peu lent, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Il m’a fallu une petite centaine de pages pour adhérer à l’histoire de Cath.

Cath est une héroïne pas très courageuse, et plutôt introvertie. Elle préfère rester seule plutôt que de socialiser avec les gens de son âge, contrairement à sa soeur jumelle, Wren, qui enchaîne les soirées et boit de l’alcool sans aucune modération. Cath se retranche derrière sa passion pour la fanfiction et ne laisse pas les autres approcher facilement. Je l’ai trouvée attachante, mais aussi parfois un peu trop naïve, ce qui était parfois agaçant. Son histoire avec Lévi est bien amenée, j’ai beaucoup aimé la patience du jeune homme envers Cath, sa manière de l’apprivoiser petit à petit.

Le roman est parsemé de passages des livres sur lesquels Cath écrit sa fanfiction, ainsi que des extraits de la fanfiction en questions. Ils s’accordent parfaitement à certains moments de Fangirl, ce que j’ai beaucoup apprécié.

Globalement, j’ai passé un bon moment avec cette lecture. Les seuls choses que je reproche à ce roman sont les longueurs et la naïveté de l’héroïne.

Marquer les ombres – Veronica Roth

“Le meilleur moyen de gagner un combat est de l’éviter. Si ton ennemi a le sommeil lourd, tranche-lui la gorge pendant qu’il dort. S’il a bon cœur, fais appel à sa compassion. S’il a soif, verse du poison dans son verre.”

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Titre : Marquer les ombres
Auteur : Veronica Roth
Editeur : Nathan
Date de publication : 2017

Note : 3/5

Dans une galaxie lointaine, où neuf planètes vivent en harmonie, un jeune tyran Shotet menace de briser cet équilibre. Utilisant le don de sa soeur Cyra comme une arme pour asseoir son pouvoir, il ne se doute pas que les choses sont sur le point de changer.

Akos, jeune homme Thuvhésit, nation ennemie des Shotets, se retrouve nommé au service de Cyra grâce à son don-flux, son pouvoir. Petit à petit, tous deux se rendent compte qu’ils ont bien plus à s’apporter l’un à l’autre plutôt que de rester ennemis.  

 

Après le succès de la saga Divergente, j’attendais le nouveau roman de Veronica Roth avec impatience. Mais malheureusement, j’ai été un peu déçue. Je pense que c’est parce que j’en attendais un peu trop.

Ce roman avait tout pour plaire : des relations frère-soeur difficiles, des destins déjà écrits, des dons hors du commun sur fond de conflit spatial et interplanétaire. Mais je n’ai pas accroché… Le rythme était très lent, il ne s’est pas passé grand chose pendant la première moitié du roman. Alors certes, le contexte de l’histoire et les enjeux sont mis en place, mais il manquait cette petite étincelle, ce petit quelque chose qui nous tient en haleine. Dès le début, je me suis doutée de ce qu’il allait se passer entre Cyra, Ryzek et Akos, les trois personnages principaux.

La seule chose qui a retenu mon attention et que j’ai vraiment apprécié dans ce roman, ce sont les personnages. D’abord il y a Ryzek, ce jeune tyran Shotet qui a peur de la douleur. Il est prêt à tout pour échapper à son destin et garder sa position de leader. Son caractère impitoyable et sa cruauté sont sans limite, mais il est parfait dans le rôle du méchant.

Cyra, sa soeur, est hantée par les conséquences mortelles de son pouvoir et l’effet qu’il a sur elle, la douleur ne la quitte jamais. J’ai été vraiment sensible à son caractère à la fois résigné à faire ce que son frère lui demande, mais combatif lorsque Akos entre dans sa vie. Son évolution tout au long du roman est progressive, même si je trouve qu’elle a parfois été amenée de manière maladroite.

J’ai aussi beaucoup aimé Akos, le jeune Thuvhésit condamné à servir la famille Noavek et incapable de sauver son frère. Il est doux et patient avec Cyra, même si elle fait partie de la famille de ses ennemis. C’est de loin, mon personnage préféré.

Côté écriture, Veronica Roth a créé un univers très agréable à imaginer, qui n’est pas sans rappeler les factions de Divergente. Chacune des neuf planètes du roman a un rôle bien défini : Pitha pour les innovations techniques et technologiques, Othyr pour la médecine, Thuvhé pour la fleur-de-silence, etc. Les don-flux sont originaux, sans pour autant être des super-pouvoirs.

Le style d’écriture est fluide et agréable, cependant la répartition des chapitres peut s’avérer un peu déroutante, puisqu’on a une alternance pas toujours régulière entre le point de vue de Cyra, à la première personne, et des moments écrits à la troisième personne du singulier focalisés sur Akos. J’ai trouvé cette manière de faire assez originale, mais pas forcément pertinente par rapport à l’histoire. Je trouve que ça lui fait perdre en profondeur. 

Malgré tous ces petits défauts, j’ai quand même passé un bon moment à lire Marquer les ombres.

Tag #1 – Tag PKJ 100% féminin

Puisqu’on est le 8 mars et que c’est la journée internationale de la femme, j’ai eu envie de répondre au Tag PKJ 100% féminin. Parce que les figures féminines dans la littérature sont toujours très fortes, qu’elles soit auteures, dessinatrices ou personnages.

1) Quelle est votre auteure préférée?

Mon auteure préférée de tous les temps est Jane Austen. Parce qu’à chaque fois que j’ai une panne de lecture, ou envie d’un livre qui me remonte le moral, peu importe lequel de ses romans je lis, Jane Austen réussit toujours à me toucher.

2) Quelle est votre héroïne de roman préférée?

Celaena Sardothien dans la série Throne of Glass de Sarah J. Maas. Elle est tellement courageuse, tellement badass et en même temps sensible… Je l’admire !

 

3) Citer un roman qui propose un message féministe.

Les BD Culottées, de Pénélope Bagieu. La dessinatrice a pris le parti de montrer le destin de femmes plus ou moins connues, qui ont marqué l’Histoire de manière décisive pour l’évolution de la place des femmes dans la société, et qui ont contribué au développement du féminisme.

4) Citer un roman avec une fille/femme sur la couverture.

La Sélection de Kiera Cass. La couverture est sublime ! Le premier roman de cette saga l’est aussi, et c’est bien dommage que la suite ne soit pas à la hauteur du premier tome…

 

 

5) Citer un roman qui met en scène un groupe de filles/femmes.

Tout de suite je pense à Confessions d’un gang de filles, de Joyce Carol Oates. Ce roman est une petite merveille, je l’ai lu il y a très longtemps, mais il m’a laissé un souvenir très vif. D’ailleurs je suis en train de me dire que je le relirais bien ^^

Si vous voulez lire un livre qui se passe dans les années 50 sur la lutte des femmes pour se faire une place dans un monde essentiellement patriarcal, n’hésitez plus ! Ce roman est fait pour vous ! En plus, il a été adapté en film en 2012.

6) Citer un roman qui met en scène un personnage féminin LGBT+.

Alors ce n’est pas un roman, mais c’est une BD qui me tente depuis très longtemps. Il s’agit de Mauvais Genre, de Chloé Cruchaudet.
Voici le résumé :
Paul et Louise s’aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l’enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d’hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d’identité. Désormais il se fera appeler Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.

7) Citer un roman qui propose plusieurs points de vue féminins.

Dans Le sel de nos larmes, les chapitres sont partagés entre les histoires des différents personnages, dont Joana et Emilia, qui tentent de s’en sortir dans le tumulte et l’horreur de la Seconde Guerre Mondiale.

8) Citer un livre dans lequel une fille sauve le monde.

Cinder, dans la saga des Chroniques Lunaires de Marissa Meyer, qui s’évertue à sauver le monde des griffes de Levana !

 

 

9) Quel personnage secondaire féminin préférez-vous au héros de son roman?

Dee dans la série Lux, de Jennifer Armentrout. Elle est tellement douce et pleine de vie dans les premiers romans ! Je trouve ce personnage authentique, et elle mériterait d’être l’héroïne de son propre roman.

10) Citer un livre écrit par un homme qui met en scène un personnage principal féminin.

Anna Karénine, de Léon Tolstoï. Parce que cette héroïne est loin d’être parfaite, elle est humaine. Et l’erreur est humaine. En plus, ce roman est vraiment bien écrit et on plonge totalement dans la Russie du XIXème siècle.

 

 

 

Voilà, j’espère que ce tag vous a plu ! ^^

PAL #1 – Mars 2017

Comme tous les mois, je sélectionne quelques livres que j’ai vraiment envie de lire. Mais comme tous les mois aussi, je n’arrive jamais à respecter cette pile à lire. Il y a tellement de livres à lire et à découvrir !

Pour ce mois de mars, j’ai décidé de revoir mes exigences à la baisse, et plutôt que de me faire une pile qui monte jusqu’au plafond, j’ai sélectionné 6 livres que je dois lire absolument.

Voici donc ma PAL pour le mois de mars !

En VO :

• Wink Poppy Midnight – April Genevieve Tucholke
• The one memory of Flora Banks – Emily Barr
• Cress – Marissa Meyer

En VF :

• Rose sous les bombes – Elizabeth Wein
• Chaque soir à 11h – Malika Ferdjoukh
• La liste – Siobhan Vivian

Caraval – Stephanie Garber

“Whatever you’ve heard about Caraval, it does not compare to the reality. It’s more than just a game or a performance. It’s the closest you’ll ever find to magic in this world.”

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(Lu en VO)

Titre : Caraval
Auteur : Stephanie Garber
Editeur : Flatiron Books
Date de publication : 2017

Note : 5/5

 

Scarlett et Donatella, deux soeurs, vivent seules avec leur père sur l’île de Trisda. Bercée depuis leur tendre enfance par les récits de leur grand-mère sur la magie de Caraval, ce jeu rempli de magie, de secrets et de mystères, elles rêvent toutes les deux de pouvoir le voir de leur propres yeux. Mais c’est sans compter sur leur père, cruel, dangereux et manipulateur. Ce dernier ne veut pas que ses filles quittent l’île ou échappent à son contrôle. Mais quand Scarlett reçoit trois invitations, Donatella n’hésite pas une seconde et piège sa soeur pour qu’elles s’y rendent. Mais une fois là-bas, Donatella disparaît, laissant Scarlett perdue entre réalité et illusions, désespérée de retrouver sa soeur avant qu’il ne soit trop tard.

J’ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman ! J’avais peur qu’avec toute cette publicité autour de Caraval, je me fasse de fausses idées sur ce roman et qu’il s’avère décevant, mais ce n’est pas du tout le cas, c’est une petite merveille ! Le livre objet en lui-même est magnifique, en tout cas dans la version VO US que j’ai lue.

Le récit est empli de mystères, de secrets et de non dits, l’auteure installe une atmosphère légèrement inquiétante dans ce jeu, comme si personne n’était à l’abris de quoi que ce soit d’extraordinaire. On sait qu’il se passe quelque chose de louche, en suivant Scarlett dans sa chasse aux preuves pour retrouver sa soeur, mais on ne sait pas quoi.

Les personnages sont très réussis ! Je me suis beaucoup attachée à Scarlett, et ce dès le début du roman. C’est une héroïne au caractère très protecteur envers sa soeur. Elle tente de prendre de la distance avec ce qu’il se passe à Caraval au début de sa quête, mais elle se retrouve finalement plongée dans cette aventure hors du commun, malgré ses réticences et ses doutes. Elle est perdue dans ce jeu, elle qui n’avait qu’un objectif : se marier avec le mystérieux comte et mener une existence en sûreté loin de son père, la voilà confrontée à une autre version de la vie qu’elle n’avait pas imaginée. Son évolution psychologique est très bien décrite.

Le personnage de Julian m’a complètement envoûtée. Dès le début on sent qu’il cache un lourd secret et qu’il ne dit pas tout à Scarlett. Il est très difficile de lui faire confiance. Mais ce qu’il cache, on ne le sait qu’à la fin et ça vaut le coup d’attendre les dernières pages pour tout comprendre. Son caractère et son attitude évoluent au fil du jeu, au fur et à mesure qu’il apprend à connaître Scarlett, et ça j’ai vraiment adoré.

La fascination autour de Légende est totalement palpable, et comme les personnages du roman, je me suis prise au jeu de l’imaginer caché partout, à soupçonner tout homme un peu charismatique d’être le maître de Caraval. Au final, le mystère plane sur sa véritable identité et ce qui le motive. C’est frustrant de ne pas savoir qui il est, mais en même temps l’auteure a totalement raison de garder son identité secrète, cela ne fait qu’ajouter du suspense et laisse libre cours à notre imagination.

Et que dire de Caraval en lui-même ? Les lieux décrits sont emplis de magie, les décors sont somptueux et les performeurs sont tous plus fous les uns que les autres. J’ai été totalement emportée dans ce jeu, dans ses règles complètement farfelues et l’aura de mystère.

Le rythme du récit est assez lent au début, l’auteure prend le temps de poser son univers et ses personnages, avant de nous entraîner dans le rythme effréné de Caraval au fur et à mesure du roman.

Les derniers chapitres m’ont laissée bouche bée, je ne m’attendais pas du tout à ce que ce roman finisse comme ça. C’est ce qui le rend d’autant plus mémorable !