Revue de presse #1

BRIC A BRAC SUR LA BLOGOSPHERE



  • J’ai récemment découvert le blog de Brit Lit, consacré comme son nom l’indique, à la littérature anglaise ! J’ai particulièrement apprécié leur chronique sur Le secret de Lady Audley et La Dame en blanc !
  • Le webzine féministe Les Ourses à Plumes fait un appel à contributions pour leur troisième revue papier sur les nouvelles manières de lutter.

PODCAST



  • Quoi de meuf analyse la place des femmes dans la médecine aujourd’hui :
  • Dans cet épisode, Camille déconstruit l’argumentaire transphobe selon lequel les femmes trans ne seraient pas des femmes. A écouter absolument !

SUR LE WEB



  • Titiou Lecoq parle des violences conjugales, qui ne concernent pas que les femmes, mais aussi les filles et les adolescentes. A lire ici.
  • La Déferlante est une revue sur les révolutions féministes, en pleine campagne de financement participatif ! Pour participer à la création des premiers numéros, ça se passe ici.
  • Nantes Révoltée est à la fois une revue, un site internet et des réseaux sociaux (insta, twitter, FB) féministe et révolutionnaire.

FILMS, SERIES & DOCUMENTAIRES



  • My Dear Ema a publié un Tea Talk Time sur The Haunting of Bly Manor, dans lequel elle analyse la série : l’intrigue, les personnages, l’ambiance, les thématiques… tout est très justement passé au crible, j’ai retrouvé beaucoup d’éléments semblables à ce que j’avais relevé la regardant. L’article de My Dear Ema ne peut que vous convaincre de vous jeter sur cette série !

LITTERATURE



  • Cultur’elle parle du dernier livre de Gloria Steinem traduit en français : La vérité vous libérera mais d’abord elle vous mettra en rage : réflexions sur l’amour, la vie, la révolte.
  • Une bande-dessinée a retenu mon attention, sur le blog de La Dent Dure : Moi ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris, qui a notamment remporté le Fauve d’Or au festival d’Angoulême !

Dans mes oreilles : Notre colère sur vos murs

La Poudre fait partie des podcasts féministes incontournables à écouter. La journaliste et militante Lauren Bastide y mène des interviews en mixité choisie avec des personnalités qui façonnent la scène féministe d’aujourd’hui.

Le tout dernier épisode diffère du format habituel : cette fois, Lauren Bastide propose un documentaire sur le mouvement des colleur·euse·s, en se joignant au groupe de collage féministes de Lille.

Vous avez certainement déjà vu, ou entendu parler de ces messages placardés sur les murs ?
A la base, le mouvement de collage servait à dénoncer les féminicides et violences sexistes et sexuelles. Aujourd’hui, le mouvement englobe des collages féministes et intersectionnels et s’est développé au delà de la France !

Lire la suite Dans mes oreilles : Notre colère sur vos murs

Des militantes aux icônes pop

Des militantes aux icônes pop est un documentaire produit par Arte et réalisé par Elise Baudoin. Il dure une cinquantaine de minutes et analyse l’évolution de la perception du féminisme des années 70 à aujourd’hui. Le documentaire est ponctué d’interviews de femmes engagées.
On retrouve ainsi l’autrice Leïla Slimani (Chanson douce), la militante féministe Florence Montreynaud, l’historienne Bibia Pavard, la rappeuse Chilla, la journaliste et autrice Roxane Gay (Bad Feminist, Hunger) et l’actrice engagée Aïssa Maïga en voix off.

Lire la suite Des militantes aux icônes pop

Que le diable m’emporte

Mary MacLane a 19 ans lorsqu’elle écrit Que le diable m’emporte. C’est un livre hybride, entre le journal intime et le pamphlet, dans lequel la jeune femme déverse sa frustration, ses aspirations et sa fougue.
Il a fait scandale lorsqu’il a été publié en 1901. Une femme qui souhaite que le diable l’emporte, qui se laisse aller à des fantaisies la mettant en scène avec ce dernier, qui parle des émotions qui l’habitent – soit résumé plus simplement : une femme qui refuse de rester dans le chemin tout tracé mariage-bébé-obéit-à-ton-mari et qui revendique sa liberté et son droit à vivre sa vie comme elle l’entend – fait forcément scandale.

Ce qui n’est pas étonnant non plus, c’est qu’à sa sortie, Que le diable m’emporte a connu un énorme succès auprès des femmes, alors même qu’il était condamné par la critique (masculine, of course) et banni de certaines librairies.

Sur la quatrième de couverture, Mary Maclane est définie comme une des premières autrices féministes américaines. Elle était ouvertement bisexuelle et a vécu sans se soucier de ce que les autres pouvaient penser d’elle. Son premier livre lui a permis de gagner assez d’argent pour quitter sa famille. Elle a publié deux autres livres et tourné dans un film autobiographique Men who have made love to me (vous pensez bien que vu le titre, ça a encore fait scandale !)

Lire la suite Que le diable m’emporte

Dans mes oreilles : le Book Club, podcast de Louie Media

Lancé l’été 2019, Le Book Club part à la découverte des lectures de ses invitées exclusivement féminines. L’émission se définit comme une aide pour renouveler notre bibliothèque (et c’est très efficace !)

Les premiers épisodes font une quarantaine de minutes et suivent les interviewées dans leur chez elles, à la découverte de leur(s) bibliothèque(s). Elles choisissent trois livres à présenter aux auditeur·ice·s, des lectures qui les ont marquées et qu’elles souhaitent partager.
Les épisodes se raccourcicent ensuite, autour d’une petite trentaine de minutes, conséquence du confinement et de la nécessité de passer en interviews distancielles.

Lire la suite Dans mes oreilles : le Book Club, podcast de Louie Media

Peau : à propos de classe, de littérature et de sexe

Dorothy Allison est une militante et écrivaine lesbienne et féministe. Elle a fait partie du grand mouvement féministe des années 70 aux Etats Unis. Elle a édité des magazines féministes, monté des micro-maisons d’édition pour pubier des textes LGBTQ, mené des groupes de conscience et des séminaires sur l’écriture et l’impact de la littérature… Bref, elle a TOUT fait dans ce bouillonnement militant qu’étaient les années 70.

Elle a tiré de cette époque et des années qui ont suivi une collection d’essais puissants, mettant les mots sur les réflexions qui l’ont traversée : sur la classe ouvrière dont elle est issue, sur sa sexualité et comment elle est perçue, sur le pouvoir de l’écriture et les enjeux de la littérature.

Un petit mot sur le livre en lui-même : les éditions Cambourakis ont fait le choix de le traduire en écriture inclusive, ce que je trouve formidable ! L’organisation des différents textes rend la lecture fluide et pertinente. Même si les plus récents datent des années 90, le livre a été traduit en français en 2015 et trouve un écho encore pertinent à notre époque actuelle.

Lire la suite Peau : à propos de classe, de littérature et de sexe

Monster, she wrote : les pionnières de la littérature d’horreur et d’anticipation

Considérée à tort comme de la sous-littérature, la littérature d’horreur et d’anticipation est composée de différents courants : on y trouve des contes, des nouvelles, de la science fiction, de la romance ; on y trouve des histoires de fantômes, de maison hantée et de vampires, du gore, du suspens, de l’angoisse, de la manipulation psychologique ; on y trouve des explications surnaturelles ou terre-à-terre… Bref, c’est un genre aux possibilités multiples dont le but est de susciter de la peur ou du malaise chez le/la lecteur·rice.
Je dis « sous-littérature » parce que malheureusement c’est le cas de tout genre littéraire qui devient populaire : si ça peut être lu par tout le monde, ce n’est pas de la « vraie » littérature. On est d’accord que c’est un raisonnement tout pourri qui gangrène le monde littéraire (le même débat inutile existe concernant le young adult ou la littérature dite « féminine »).

Lire la suite Monster, she wrote : les pionnières de la littérature d’horreur et d’anticipation

Novembre : reprendre des forces par la lecture

L’actualité des derniers jours n’est pas des plus réjouissantes. Personnellement, je suis très très en colère. Ca monte, ça me prend à la gorge et me donne envie de hurler.

Un confinement qui n’en est pas vraiment un (le credo métro-boulot-dodo n’aura jamais eu autant de véracité), des répressions policières violentes sur des lycéen·ne·s qui protestent contre l’absence de protocole sanitaire dans leurs établissements et les conditions dans lesquelles iels se retrouvent (si vous ne voyez pas de quoi je parle, allez faire un petit tour sur la page FB de Cerveaux Non Disponibles), une loi « sécurité globale » qui est en train de passer en sous-marin, qui interdirait de filmer la police dans l’espace public et de diffuser ces images sur les réseaux, et autoriserait cette dernière à utiliser la surveillance par drône (Révolution Permanente explique très bien les enjeux liberticides d’une telle loi), des conditions de travail difficiles pour nombreux·ses d’entre nous, des librairies fermées…

Bref, tout ça donne envie soit de se rouler en boule dans un coin pour pleurer, soit tout cramer.

Pour les prochaines semaines, je vais faire un peu des deux à travers quatre livres.

Lire la suite Novembre : reprendre des forces par la lecture

On the basis of sex ou comment Ruth Bader Ginsberg a démontré la discrimination de genre des lois américaines

Ruth Bader Ginsburg, ou RBG, était une figure emblématique de la lutte féministe aux Etats-Unis. Elle a permis des avancées considérables pour les droits des femmes et était une alliée de poids pour les démocrates. Elle n’avait notamment pas mâché ses mots pour exprimer sa piètre opinion de Trump.
Ce dernier n’a d’ailleurs pas respecté les voeux de RBG d’attendre les élection présidentielles pour nommer une nouvelle personne à la Cour Suprême. C’est la juge conservatrice (et anti-avortement……..) Amy Coney Barrett qui succède donc à une féministe.

Lire la suite On the basis of sex ou comment Ruth Bader Ginsberg a démontré la discrimination de genre des lois américaines

Pourquoi le blog change de nom (again) ?

Le blog est resté inactif pendant presque un an, déjà. Le temps a filé à toute vitesse depuis décembre 2019, date du dernier article publié.

La motivation me manquait. J’étais lassée de devoir toujours donner un avis sur chaque livre lu, chaque film vu. Et puis j’avais commencé à dévouer mon temps au militantisme féministe avec la création d’une association, et à mon équipe de roller derby. Je ne lisais presque plus. J’ai donc choisi de tout laisser en pause, et me laisser le choix de revenir plus tard, si l’envie m’en prenait.

Blessure sportive et confinement m’ont permis de renouer avec les livres, mais pas encore avec le blog.
Et puis voilà, depuis quelques semaines l’idée me trotte dans la tête.
Ca a commencé par la lecture des blogs des autres. Le plaisir de découvrir des avis sur des livres ou des films. De lire des billets aux sujets divers.
Et puis cette question : pourquoi ne pas reprendre mon blog et lui donner une nouvelle identité, qui reflèterait la personne que je suis devenue en l’espace d’un an ?

Donc voilà, boldreadings devient fury & fracas.

Fury en lien avec mon derby name, et les déesses de la vengeance (coucou patriarcat, je viens te casser les dents !)

Fracas parce que c’est le tumulte qui m’habite. La colère qui enfle face à tout ce que je peux voir et vivre en militant.

Je ne sais pas encore quelle forme tout ça va prendre, mais l’envie de partager ce que je lis, regarde et écoute est présente. Alors bienvenue sur le blog d’une féministe lesbienne, radicale et en colère 😉