On the basis of sex ou comment Ruth Bader Ginsberg a démontré la discrimination de genre des lois américaines

Ruth Bader Ginsburg, ou RBG, était une figure emblématique de la lutte féministe aux Etats-Unis. Elle a permis des avancées considérables pour les droits des femmes et était une alliée de poids pour les démocrates. Elle n’avait notamment pas mâché ses mots pour exprimer sa piètre opinion de Trump.
Ce dernier n’a d’ailleurs pas respecté les voeux de RBG d’attendre les élection présidentielles pour nommer une nouvelle personne à la Cour Suprême. C’est la juge conservatrice (et anti-avortement……..) Amy Coney Barrett qui succède donc à une féministe.

Le parcours de Ruth Bader Ginsburg suscite l’admiration : elle fait partie des premières femmes à être admises dans les grandes universités dans les années 1960, à devenir professeure, avocate et surtour la deuxième femme nommée à la Cour Suprême en 1993 !

Toute sa vie, elle n’a eu de cesse que de faire bouger les lignes pour promouvoir les droits des femmes et dénoncer les discriminations liées au genre dans les lois américaines. Et ce malgré tous les obstacles – soyons honnêtes, tous les hommes – qui se sont mis en travers de son chemin, lui rappelant sans cesse qu’étant femme, elle n’avait pas sa place dans un monde qui n’était pas le sien (aka « retourne à la cuisine, femme » et autres sympathiques punclines).

Suite à son décès en septembre 2020, j’ai eu envie d’en savoir plus sur cette femme qui a laissé une empreinte indélébile dans le paysage politique américain.


On the basis of sex (Une femme d’exception en français) retrace le début de sa carrière, jusqu’à sa première victoire à la barre, dénonçant le caractère discriminatoire d’une loi (et ouvrant la voie à des procès qui révolutionnent le paysage légisaltif américain).

Ce qui m’a frappée dans ce film, c’est à quel point RBG a été déterminée et constante dans sa volonté de faire ce qu’elle voulait.
Dès la première séquence du film, le ton est donné : elle évolue et évoluera dans un environnement masculin. On voit l’actrice, Felity Jones, monter les marches d’Harvard, littéralement noyée dans une marée d’hommes en costumes. Elle détonne dans son ensemble turquoise, tout comme elle détonne dans les amphithéâtres en étant la seule femme.

A chaque étape de sa formation universitaire, puis professionnelle, elle se heurte au sexisme et à la misogynie.
On ignore sa main levée pendant les cours magistraux, on lui dit de garder ses émotions sous contrôle, de sourire plus, qu’elle n’est pas assez compétentes pour occuper un poste d’avocate…
Une scène partciulièrement révélatrice d’un entretien d’embauche dans un cabinet d’avocat. Ruth est à bout d’avoir essuyé pas moins de 12 refus (alors que son mari, qui a fait les mêmes études qu’elle, a été directment embauché à sa sortie de l’université). Elle fait part de toutes les réflexions qui lui ont été faites à son interlocuteur. Il a l’air d’être réceptif à sa situation, on se dit « oh chouette, c’est ce cabinet qui va l’embaucher et elle va pouvoir enfin devenir avocate ! » mais non, grosse déception… il ne trouve rien de mieux à lui dire qu’il ne peut pas l’embaucher parce que les femmes d’avocats pourraient être jalouses qu’ils aient UNE collègue.

En bref, On the basis of sex est un très bon biopic, à compléter je pense avec le documentaire Notorious RBG sorti en 2019 (que je n’ai pas encore vu!)

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