Merci de ne pas toucher, la mini-série documentaire qui offre un regard féministe et queer sur les œuvres d’art

Arte signe une production absolument géniale avec Merci de ne pas toucher ! La mini-série, créée par Hortense Belhôte et réalisée par Cecilia de Arce, se découpe en une dizaine d’épisodes de 3/4 minutes, chacun consacré à la lecture moderne, féministe et queer d’une œuvre en particulier : L’origine du monde de Courbet, La laitière de Vermeer, Olympia de Manet, etc.

Le regard apporté se situe loin des lectures classiques des Beaux Arts, et offre de nouvelles interprétations. Par exemple, Olympia n’est pas perçue comme une peinture représentant une prostituée attendant son client. Non ! La femme blanche allongée et la femme noire à côté du lit sont en fait un couple de lesbiennes, peintes dans leur intimité et vie partagée ! En plus, dans la vraie vie, celle qui pose allongée s’appelle Victorine Meurent. En plus d’être modèle, elle était elle-même peintresse. Et lesbienne !

Le format de 4 minutes peut paraître court au premier abord, mais il reste efficace ! Hortense Belhôte narre avec punch et ironie le contexte de chaque tableau : les personnages mis en scène, le peintre lui même, la morale et les codes de l’époque… Tout y passe, c’est brillant et instructif !

Chaque épisode propose également une mise en scène du tableau analysé, version moderne. C’est génial ! Je vous laisse avec l’épisode consacré à Olympia !