La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose – Diane Ducret

« Il m’a toujours manqué quelqu’un, au plus profond de moi, jusqu’au jour où j’ai décidé de ne plus attendre personne. »

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Titre
: La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose
Auteur: Diane Ducret
Editeur: Flammarion
Date de publication : 2018
Prix: 19.90 euros
(288 pages)

Note: 5/5

1

La loi de Murphy n’est rien comparée à la loi d’Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu’on aurait humainement pu le prévoir. Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l’évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s’emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu’elle a depuis l’enfance qu’il lui a toujours manqué quelqu’un ? Il y a de quoi se poser des questions quand les parents adoptifs sont en fait les grands-parents, que la mère est danseuse de nuit, que le père change de religion comme de famille, que les bunkers de l’ETA servent d’école buissonnière. Et que l’accident d’un instant devient la fracture de toute une vie? On peut se laisser choir ou faire le saut de l’ange. Être boiteux ou devenir un flamant rose. Sur ses jambes fragiles, tenir en équilibre avec grâce par le pouvoir de l’esprit, un humour décapant et le courage de rester soi.

2

coup-de-coeurCe roman, quelle claque. Quel coup de cœur ! Je m’attendais à un roman feel-good, léger, qu’on oublie aussitôt qu’on l’a lu, mais il n’en est rien.
Ça a été dur pour moi d’écrire cette chronique, tellement ce livre m’a prise aux tripes. Ce n’est jamais facile de mettre les mots sur ces livres qui nous bouleversent. Je n’avais encore jamais autant souligné de texte, ni corné autant de pages dans un livre.

Diane Ducret nous donne à lire, avec ce roman,  un récit à vif. Elle raconte l’histoire d’une jeune femme qui n’a pas été épargnée par la vie. Son histoire. Comme le souligne Aufildeslivres : Enaid est Diane.
L’écriture est déliée, simple mais transperce le coeur. Diane Ducret assène ses mots comme elle a vécu les premières années de sa vie. Elle emploie un humour particulier, qui se mélange à une gravité sous-jacente. Quand on la lit, on ne sait pas si on doit rire ou pleurer.

Le roman commence avec une rupture digne d’une comédie romantique hollywoodienne, mais ici s’arrête la comparaison. La légèreté du début cède la place à un récit doux amer, dans lequel tente de se construire une jeune femme sans cesse abandonnée, malmenée : par sa mère, son père, ses amants… Ses grands-parents sont la seule constance, ils font du mieux qu’ils le peuvent. Ils sont attendrissants dans leur manière de faire, à brandir leur peur du diable à tout bout de champ. Mais malgré leur étroitesse d’esprit, on sent l’amour qui les unit.

J’ai eu mal en lisant ce roman. Mal à mon coeur de voir la spirale auto-destructrice dans laquelle se plonge Enaid adolescente, puis adulte. Mal de la voir se débattre dans cette vie qui la bouscule violemment. Mais finalement, en refermant ce livre, je n’ai pu qu’admirer Enaid. Malgré tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin, elle n’a pas lâché prise. Elle s’est construite par la force de son caractère, seule.

Un grand merci aux éditions Flammarion pour l’envoi de cette pépite.

Si vous voulez en savoir plus sur Diane Ducret, Aufildeslivres a réalisé une interview que vous pouvez retrouver ici.

12 réflexions sur « La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose – Diane Ducret »

      1. Le roman que j’ai lu d’elle est « Les indésirables » ça se passe durant la seconde guerre mondiale. J’avais un sacré doute avant de le commencer mais après je n’ai pas put m’arrêter de le lire. 🙂

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      2. Ah ouiii je l’ai noté justement, il me donne vraiment envie ! Tu l’as chroniqué sur ton blog ? Je serais curieuse de lire ton avis complet ^^

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