« J’accuse » ou l’impunité des violeurs dans le monde du cinéma

Le nouveau film de Polanski fait des remous. Entre celleux qui le défendent en disant qu’il faut séparer l’artiste de l’homme, et celleux qui se mobilisent pour le faire déprogrammer, pas de doute, on en entend parler.

Pour rappeler les faits : Roman Polanski est accusé de viol par 12 femmes. Les agressions sexuelles ont été commises alors que certaines d’entre elles avaient 9 ou 10 ans.

Choisir de programmer ou d’aller voir un film de cet homme, en ayant connaissance du nombre de femmes et de filles qui ont dénoncés ses violences sexuelles, c’est non seulement accorder un soutien financier et moral à un violeur pédocriminel récidiviste, mais c’est aussi refuser – encore une fois, de prendre en considération  la parole de ces femmes victimes. C’est une double violence.

Nous vivons dans un monde où la parole de 12 femmes (et enfants !) pèse toujours moins lourd qu’un seul homme.

 

Personnellement, ça me met très en colère. Et je suis d’autant plus en colère quand j’entends les arguments tels que : « il y a prescription« , « et la présomption d’innocence ?« , « il faut séparer l’homme de l’artiste« , « y a des choses bien pires dans la vie« …

Alors voilà, pour répondre à toutes ces conneries, voici quelques pistes

L’excellente BD de Lisa Lemoine, aka Sandwich au beurre sur Instagram, qu’elle a réalisé pour l’association féministe Les Orageus-e-s.

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L’article de Fiona Schmidt sur son blog : Quoi répondre aux défenseur.ses de Roman Polanski et autres types qui ont “beaucoup de talent” ?
L’article de de la génialissime Titiou Lecoq sur Slate.fr : J’accuse Roman Polanski (et les réactions face à l’affaire)

 

4 réflexions sur « « J’accuse » ou l’impunité des violeurs dans le monde du cinéma »

  1. Je le regarderais peut-être, mais surement pas au cinéma. Je refuse de donner de l’argent à un type pareil. Et pour moi, on ne peut pas séparer l’homme de l’artiste, l’argument du boulanger avait été très éclairant d’ailleurs !

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  2. Aha, je connaissais pas cette BD, il me l’aurait fallu quand la polémique grondait ! Sinon, je pense qu’on ne peut pas séparer l’homme de l’artiste : c’est justement l’homme, son vécu, son expérience, ses ressentis, qui font l’artiste… C’est ridicule cette sacralisation.

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  3. Je partage les points de vue ci-dessus et j’ajouterai un point qui me semble important et dont on parle peu malheureusement : toute cette histoire est bien dommage pour le film (en tant qu’objet) parce que c’est un pan de l’histoire française très peu connu ou du moins, pas le plus connu et je pense que c’est un film qui aurait dû servir à expliquer cette période de l’histoire au plus jeunes générations mais seulement voilà : cette histoire (sûrement passionnante) est tombée sur le mauvais réal, et ça c’est vraiment dommage…
    Et puis c’est bien gentil, on parle de Polanski mais et les acteurs/actrices dans tout ça ? Ca risque fort d’entacher leurs images respectives, non ? Quoique l’homme a plutôt une mémoire courte lorsque ça l’arrange… Bref, cette affaire soulève bien des interrogations (légitimes à mon sens)

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