Comme à chaque fois, les éditions L’Ecole des Loisirs frappent juste pour proposer des ouvrages qui sortent des clous et abordent des thématiques d’habitude délaissées. George ne fait pas exception, puisque l’histoire de l’héroïne est celle d’une petite fille transgenre.
Dans ces livres destinés aux plus jeunes, ielles peuvent lire des histoires autres que la « norme » et voir qu’il est possible de ne pas suivre un chemin tout tracé.
George
Alex Gino
L’Ecole des Loisirs
2017
14.50 euros / 172 ppages
Note : 3.5/5
Parfois, les gens ne voient pas les choses comme elles sont, mais comme ils croient qu’elles sont. Beaucoup de gens aiment George. Maman est très fière de son petit garçon, Scott aime son « frérot », et Kelly le tient pour son meilleur ami. Mais George sait que les gens ne voient pas qui elle est vraiment. Car, George en a la certitude, elle est une fille.
Comme à chaque fois, les éditions L’Ecole des Loisirs frappent juste pour proposer des ouvrages qui sortent des clous et abordent des thématiques d’habitude délaissées. George ne fait pas exception, puisque l’histoire de l’héroïne est celle d’une petite fille transgenre.
Dans ces livres destinés aux plus jeunes, ielles peuvent lire des histoires autres que la « norme » et voir qu’il est possible de ne pas suivre un chemin tout tracé.
Alex Gino est un.e auteur.rice transgenre. Iel ne se définit ni comme homme, ni comme femme. Dans les pays anglophones, le fait de ne pas se prononcer sur son sexe se transmet par le pronom « they », qui correspond à « iel » en français.
L’histoire qu’Alex Gino a écrite résonne d’autant plus juste, puisqu’elle a été écrite par une personne directement concernée par le sujet.
La transidentité est quelque chose de souvent méconnu et de ce fait, les idées reçues sont nombreuses.
L’histoire est racontée à la troisième personne, du point de vue de George. On suit donc ses pensées, ses questions et ses hésitations. Elle est née dans un corps de garçon, mais sait qu’elle est une fille. C’est très difficile pour elle d’en faire part à son entourage. Comme elle, je me suis sentie un peu prise au piège par les attentes des autres : puisque physiquement elle ressemble à un garçon, on attend d’elle qu’elle se comporte comme tel.
J’ai été frappée par le mal-être qui se dégage George. Même si elle est très jeune, elle est assez lucide sur sa situation. Son corps, plus particulièrement une certaine partie de son anatomie, la dégoûte.
L’histoire de George est ancré dans la réalité. Son quotidien est partagé entre l’école et la maison, les relations avec sa famille et Kelly, sa meilleure amie.
Si globalement j’ai beaucoup aimé lire l’histoire de George, certains détails m’ont un peu dérangée. Je pense notamment à la différence marquée que fait Alex Gino entre les filles et les garçons. Par exemple, un garçon aime les jeux vidéos violent alors qu’une fille préfère parler chiffons. Je ne comprends pas pourquoi les personnages sont cantonnés à des stéréotypes de genre, alors même que le thème du livre aborde la thématique transgenre…
J’ai été mal à l’aise en lisant les dernières pages, bourrées de clichés concernant la féminité. Cette dernière est résumée à se maquiller, s’habiller en jupe et avoir beaucoup de chaussures…
En bref, j’ai été très enthousiasme au début de ma lecture, et j’ai un peu déchanté à la fin. C’est un livre important tout de même, pour ce qu’il représente dans la littérature jeunesse.
Tu pourras nous le prêter ?
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