Confessions d’un gang de filles fait partie des livres qui m’ont marquée étant ado. Je me souviens avoir erré à la médiathèque et avoir été attirée par le titre : un gang de filles ? Ca m’intéressait ! D’autant plus que le gang en question se rebelle contre les hommes. Bref, ce roman m’avait laissé une très forte impression, et j’avais très envie de le relire !
Confessions d’un gang de filles
Joyce Carol Oates
Stock
2013
14 euros / 384 pages
Un quartier populaire d’une petite ville de l’État de New York dans les années 1950. Cinq lycéennes, pour survivre et se venger des humiliations qu’elles ont subies, concluent un pacte, à la vie, à la mort : elles seront le gang Foxfire. La haine, et surtout celle des hommes, va les entraîner dans une impitoyable équipée sauvage.
Confessions d’un gang de filles fait partie des livres qui m’ont marquée étant ado. Je me souviens avoir erré à la médiathèque et avoir été attirée par le titre : un gang de filles ? Ca m’intéressait ! D’autant plus que le gang en question se rebelle contre les hommes. Bref, ce roman m’avait laissé une très forte impression, et j’avais très envie de le relire !
La narration est assez atypique. Elle alterne sans crier gare entre la première personne, du point de vue de Maddy, et la troisième personne du singulier. Je ne sais pas si c’est une particularité de la traduction ou si c’est une volonté de l’autrice. Si cela peut paraître déroutant au début, on s’y fait très vite.
Le récit se présente sous la forme d’un compte rendu de l’histoire du gang, des années après sa dissolution. On sent le ton nostalgique d’une époque révolue.
Le gang, nommé Foxfire, regroupe des adolescentes qui ne rentrent pas dans les cases de la féminité de l’époque. L’histoire se déroule dans les années 1950, période pendant laquelle les femmes n’avaient pas beaucoup de libertés. Souvent, le chemin logique consistait à se marier tôt et faire des enfants.
Or, les membres de Foxfire n’aspirent pas du tout à ce genre de vie. Elles sont animées par un mépris à l’encontre des garçons, dont elles rejettent le comportement. Elles en ont marre d’être prises pour des objets. Elles utilisent à leur avantage certaines perversités masculines : un homme a un comportement déplacé ? Elles le coincent dans une ruelle, le tabassent et lui extorquent son argent.
Les filles de Foxfire sont sans merci contre les hommes, mais surtout, elles sont unies par une sororité très forte. Elles se soutiennent les unes les autres, et forment une famille, là où la leur a échoué. C’est vraiment ce qui m’a le plus frappée : cette solidarité, cet amour qu’elles se portent. Elles sont prêtent à tout, et c’est ce qu’il se produit. Elles restent unies ensemble, jusqu’au point de non retour.
Il ne faut pas s’attendre à une histoire mignonne : la réalité dépeinte est brutale, sans fards. C’est ce qui contribue à rendre cette lecture mémorable !
Il me semble qu’il avait été adapté en film (« Foxfire ») – je voulais le voir mais je l’ai loupé… Tu l’as vu ?
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J’ai adoré cette lecture moi aussi, et comme tu dis elle est mémorable !
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