The Handmaid’s Tale, l’adaptation série du roman de Margaret Atwood

J’ai lu le roman l’année dernière, et ça avait été un choc. Ecrit dans les années 1980, il résonne pourtant de manière très juste, encore aujourd’hui. C’est ce qui est effrayant ! J’ai dévoré les deux saisons en quelques jours ! 

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The Handmaid’s Tale
Par Bruce Miller
Avec Elizabeth Moss, Yvonne Strahovski, Samira Wiley
2017
Genre : anticipation, drame

 

3

Dans un avenir proche, la combinaison de pollutions environnementales et de maladies sexuellement transmissibles a entraîné une baisse dramatique de la fécondité qui a pour conséquence un taux de natalité extrêmement bas. Les « Fils de Jacob », une secte politico-religieuse protestante de type restaurationniste et aux accents fondamentalistes, en a profité pour prendre le pouvoir, détruisant la Maison-Blanche, la Cour suprême et le Congrès lors d’un coup d’État.
Dans cette version dystopique et totalitaire des États-Unis, la République de Gilead, les dissidents, les homosexuels et les prêtres catholiques sont condamnés à mort par pendaison. Les relations hommes/femmes obéissent dorénavant à des règles très strictes. Alors que les hommes occupent toutes les positions du pouvoir, les femmes ont été démises de leur statut de citoyennes à part entière. Elles ne peuvent ni travailler, ni posséder d’argent, ni être propriétaires, ni lire. Elles sont catégorisées selon leur fonction : les Épouses (habillées en bleu/vert) sont les femmes des dirigeants, les Marthas (en gris) s’occupent de la maisonnée et les Servantes (en rouge pourpre) sont uniquement dédiées à la reproduction, sous la surveillance rigide des Tantes (en marron). Les Servantes sont affectées au sein des familles dirigeantes, jusqu’à ce qu’elles mettent au monde les enfants tant désirés.
La série suit le parcours de June, une femme devenue Servante sous le nom de Defred (car au service du commandant Fred Waterford).

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J’ai lu le roman l’année dernière, et ça avait été un choc. Ecrit dans les années 1980, il résonne pourtant de manière très juste, encore aujourd’hui. C’est ce qui est effrayant ! J’ai dévoré les deux saisons en quelques jours !

La première saison est fidèle au déroulement du roman. J’y ai retrouvé la même atmosphère oppressante, la même impression d’un étau qui se ressert… La mise en image de cette histoire, ô combien réaliste, rend le tout extrêmement percutant. Je trouve que le roman et la série se complètent parfaitement !

Il y a quelques différences, évidemment. La série permet de donner de la profondeur à l’histoire en se situant dans notre présent, et non plus dans les années 1980 (j’ai dit que c’était effrayant de réalisme ??) et on en apprend un peu plus sur les personnages secondaires que dans le roman.
Dans ce dernier, on suit principalement June/Ofred puisque le récit est écrit à la première personne. Dans la série, on voit aussi le point de vue de Moira, sa meilleure amie, de Luke, son mari, mais aussi de la famille Waterford, dans laquelle elle s’est retrouvée.

L’actrice principale est incroyable ! Elle fait passer tellement d’émotions dans ses yeux et les expressions de son visage. J’ai eu le coeur serré un bon nombre de fois en voyant sa situation. Elle est coincée dans une société où les femmes sont considérées comme des utérus sur pattes. Des machines humaines à reproduire des enfants dans un monde qui part en dérive.
Certaines scènes sont d’ailleurs très violentes moralement, c’était dur de regarder jusqu’au bout..

La deuxième saison n’étant plus basée sur le roman, des libertés ont été prises. J’ai moins aimé. J’ai trouvé que certains schémas se répétaient encore et encore, le côté répétitif m’a lassée.
Les relations entre June et Serena, la femme du Commandant Waterford, s’étoffent. Elles entretiennent des rapports complexes entre leurs devoirs, dictés par cette société pourrie jusqu’à la moelle, et leurs personnalités, leurs propres sentiments. Elles ont de l’estime l’une pour l’autre, mais cette dernière est entachée par la rancoeur due à leur situation. C’est la partie que j’ai préférée dans cette deuxième saison.

En bref, il m’a fallu du temps pour regarder l’adaptation de The Handmaid’s Tale, mais je ne regrette pas ! Même si j’ai un peu moins aimé la deuxième saison, je suis très curieuse de voir la suite !
Pour la petite anecdote, Margaret Atwood a écrit la suite de La servante écarlate. La sortie est prévue pour septembre 2019 !

5 réflexions sur « The Handmaid’s Tale, l’adaptation série du roman de Margaret Atwood »

  1. Je partage ton avis à 100% sur la série que ce soit pour la saison 1 que j’ai adoré ou la saison 2 un peu moins bonne mais où les relations entre June et Serena sont le point d’orgue. J’espère qu’on n’aura pas ce même effet de répétition dans la 3 qui va arriver…

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  2. Je n’ai toujours pas lu le roman mais je suis fan de la série, j’aborde d’ailleurs fièrement le pins « nolite te bastardes carborundorum » sur mon manteau 😀 J’ai hâte de voir la saison suivante. Effectivement certaines scènes sont très dures, si j’adore la série je en dors pas très bien après avoir vu un épisode. Je ne sais pas si tu as vu l’adaptation du Palmashow, c’est très drôle!

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