Mrs Dalloway, une journée d’après-guerre à Londres

Mrs Dalloway fait partie des classiques incontournables de la littérature anglaise. Après avoir été scotchée par son essai Un lieu à soi, j’avais très envie de continuer à lire les oeuvres de Virginia Woolf. Encore une fois, elle m’a transportée par la finesse de son analyse de la société. Elle est tout simplement brillante !

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Mrs Dalloway
Virginia Woolf
Wordsworth
1999 (pour mon édition)
3.50 euros / 176 pages
Note : 5/5

 

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Le roman, publié en 1925, raconte la journée d’une femme élégante de Londres, en mêlant impressions présentes et souvenirs, personnages surgis du passé, comme un ancien amour, ou membres de sa famille et de son entourage. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, le mouvement et l’immobilité. La qualité la plus importante du livre est d’être un roman poétique, porté par la musique d’une phrase chantante et comme ailée. Les impressions y deviennent des aventures.

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Après avoir été scotchée par son essai Un lieu à soi, j’avais très envie de continuer à lire les oeuvres de Virginia Woolf. J’avais essayé, il y a quelques années, de lire Mrs Dalloway en anglais, mais j’avais eu beaucoup de mal avec le style d’écriture, je me perdais dans les paragraphes.
Armée d’une nouvelle détermination (et aussi parce que l’autrice est au programme du #readingclassicschallenge2019 en février), j’ai donc commencé le roman récemment, et je l’ai dévoré ! Encore une fois, Virginia Woolf m’a transportée par la finesse de son analyse de la société. Elle est tout simplement brillante !

Je pensais que le roman ne serait qu’à propos de Mrs Dalloway, compte tenu du titre. Or, ce n’est pas le cas.
Le premier chapitre commence effectivement par le monologue intérieur de Clarissa Dalloway, pour ensuite passer à un autre personnage. On découvre ainsi les pensées de Septimus Smith, de sa femme Lucrezia, mais aussi de Lady Bourton, Peter Walsh, d’autres personnages secondaires qu’on ne suit qu’une poignée de lignes…
Si ce voyage d’un personnage à l’autre peut paraître déroutant au début, l’écriture de Virginia Woolf est tellement incroyable et fluide qu’on finit par s’y habituer.

L’autrice utilise le procédé d’écriture du « stream of consciousness« , qu’on pourrait traduire par « courant de conscience » ou « monologue intérieur« . Je trouve ce style particulier, mais très intéressant.
J’aime le fait qu’elle colle aux pensées qu’on peut avoir, qui sont chaotiques et décousues, dans lesquelles on saute du coq à l’âne. C’est très proche de la réalité, on retrouve des personnages qui vivent des choses identiques à nous.

J’ai eu l’impression de connaître chacun des personnages intimement. On les perçoit à la fois de l’intérieur, à travers leurs propres pensées ; mais aussi de l’extérieur, à travers les pensées des autres. 
Ainsi, Mrs Dalloway peut paraître sûre d’elle et à l’aise en société quand on la voit de l’extérieur, alors qu’en réalité, Clarissa doute beaucoup d’elle-même.

Le roman se déroule sur une seule journée. Il commence par Mrs Dalloway qui prépare une fête pour le soir, et se termine sur la dite fête.
Sur les 150 pages, Virginia Woolf explore des thématiques sociétales et féministes. Elle critique, entre autres, le mariage. Etre lié.e à quelqu’un.e est quelque chose de très beau, mais l’indépendance l’est encore plus ! On se perd dans une relation, alors que seul.e on peut mieux s’épanouir.
L’autrice parle également de maladie mentale, à travers un des personnages, chose rare dans la littérature. De même que Clarissa Dalloway est une femme de plus de 50 ans, héroïne de ce roman !

J’ai adoré Mrs Dalloway. J’ai encore plus envie de découvrir l’oeuvre de Virginia Woolf. C’est une femme fascinante, que ce soit dans son écriture, les thématiques qu’elle aborde dans ses livres ou encore sa vie personnelle. 

5 réflexions sur « Mrs Dalloway, une journée d’après-guerre à Londres »

  1. Je l’ai commencé hier en VO aussi, le style d’écriture m’a dérouté un peu, je trouve que c’est difficile de suivre toutes ses pensées, je m’y perd un peu, mais je vais continuer ma lecture quand même.

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  2. Je l’ai lu récemment et j’avoue n’avoir pas accroché au style, je me perdais entre les personnages et j’avais du mal à voir où l’autrice voulait en venir. Le fait qu’on soit essentiellement dans la réflexion et dans la description, plutôt que dans l’action, est assez déroutant. En tout cas il faut l’avoir en tête avant de se lancer dans la lecture

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