Lady Bird fait partie des films que j’avais très envie de voir, depuis sa sortie. Il m’intriguait non seulement par son synopsis, mais aussi pour son casting (avec entre autres Timothée Chalamet, découvert dans le sublime Call me by your name)
Lady Bird
Par Greta Gerwig
Avec Saoirse Ronan, Laurie Metcalf
2017
Genre : comédie dramatique
Christine « Lady Bird » McPherson vit avec sa famille à Sacramento en Californie et fréquente un lycée catholique. À l’approche de ses 18 ans, elle cherche à s’émanciper d’une existence qui lui semble trop étroite et d’une ville qui lui déplait. Elle aspire à fréquenter une université d’excellence dans « une ville culturelle ». Sa famille a des difficultés financières et sa mère lui dit régulièrement qu’elle est ingrate malgré ce qu’elle a.
Elle s’inscrit en ce sens à un cours de théâtre avec sa meilleure amie Julie. Elle rencontrera son premier amour, multiplie les démarches pour s’inscrire dans une université, contre l’avis de sa mère, et se trouve un emploi de serveuse pour soutenir ses ambitions.
De découvertes en désillusions, de progrès en échecs, Lady Bird se frotte au monde, à la société, à sa mère et creuse son chemin, jusqu’à finalement décrocher une place dans une université de la côté est.
Arrivée à New York, la rupture accomplie avec l’enfance, sa mère et Sacramento, mais le parcours initiatique se clôture lors d’une première soirée universitaire où Lady Bird prend conscience que les valeurs transmises durant son enfance et son adolescence, entre autres par sa mère, participent à son propre développement.
Lady Bird fait partie des films que j’avais très envie de voir, depuis sa sortie. Il m’intriguait non seulement par son synopsis, mais aussi pour son casting (avec entre autres Timothée Chalamet, découvert dans le sublime Call me by your name)
Ce qui m’a d’abord frappée dans ce film, c’est sa simplicité et sa distinction dans le genre. On trouve pléthore de films sur la fin de l’adolescence et l’entrée à l’âge adulte. Mais peu d’entre eux arrivent à coller à la réalité comme le fait Lady Bird. Le caractère des personnages n’est pas lissé, les dialogues ne sont pas convenus. J’ai eu l’impression de revivre mon propre passage à l’âge adulte !
Christine, aka Lady Bird (elle insiste pour se faire appeler comme ça, en opposition à ses parents) arrive à la fin de sa scolarité lycée. Jeune fille à la fois discrète et fantasque, elle rêve de pouvoir partir de Sacramento, où elle a l’impression d’étouffer.
Elle vit aussi ses premières fois : premier petit copain, première cigarette, premier joint, premier rapport sexuel, première dispute avec sa meilleure amie…
Les personnages sont loin d’être clichés, et c’est un soulagement ! Si peste et beau ténébreux (coucou Timothée Chalamet) il y a, on ne tombe pas dans les stéréotypes.
J’ai vraiment eu l’impression de me retrouver dans la relation que Lady Bird a avec sa mère, quand j’étais ado. Elles sont partagées entre un amour immense l’une pour l’autre, et une incompréhension totale.
Plus que le passage de Catherine à l’âge adulte, c’est leur relation qui est au centre du film pour moi. Elle est abordée avec pudeur et justesse. C’est très fort.
La fin du film m’a touchée. Lady Bird vit ce qu’il se passe pour nombre d’entre nous : on rejette l’endroit d’où on vient, parce qu’on veut se construire. On fait notre « crise d’ado », comme on dit.
Et puis on grandit, et on se rend compte que ce qui nous a permis de nous épanouir, c’est l’endroit d’où on vient, justement. Ce sont nos parents, nos frères et soeurs, nos ami.e.s, nos premières fois (souvent ratées). Pour ça, Lady Bird est un très beau film.
2 réflexions sur « Lady Bird ou le passage à l’âge adulte »