J’ai lu le roman qui a inspiré le film, à sa sortie l’année dernière. Si la forme du livre et le style d’écriture ne m’avaient pas marquée, le contenu lui, était révolutionnaire dans le monde du young adult. Le film, je trouve, va encore plus loin !
The Hate U Give : la haine qu’on donne
Par George Tillman Jr
Avec Amanda Stenberg, Regina Hall, Common, KJ Appa
2018
Genre : drame
Starr Carter, 16 ans, vit entre deux mondes très différents : elle vient d’une zone résidentielle pauvre principalement habitée par des Noirs, mais fréquente une école privée pour élèves privilégiés, majoritairement blancs. Quand un jour elle voit son meilleur ami Khalil se faire tirer dessus par un policier, l’équilibre délicat entre ces deux mondes est perturbé. Bien que la pression s’exerce sur eux de toutes parts, Starr décide de ne se laisser aucune pression et de se battre pour la justice…
Il est très rare que je préfère une adaptation cinématographique au roman, mais c’est ici le cas pour The Hate U Give. Je trouve le film beaucoup plus percutant que le livre !
La chronologie des événements et le déroulement de l’histoire sont fidèles au roman. Le début est assez dur, avec le meurtre de Khalil par un policier Blanc. A tel point que j’ai versé ma petite larme, à ma grande surprise.
Le combat intérieur de Starr est très bien retranscrit : l’actrice joue à merveille le déchirement de son personnage entre l’endroit où elle habite, sa communauté et le lycée privé Blanc qu’elle fréquente. Difficile pour elle de combiner, elle adapte son langage oral et corporel selon l’endroit où elle se trouve.
J’ai été bluffée par la performance d’Amanda Stenberg. Elle porte le film sur ses épaules de bout en bout. Par contre, je n’ai pas DU TOUT adhéré à KJ Appa dans le rôle de son petit ami. J’admets que je ne suis pas très tendre, mais je l’ai trouvé inutile. D’ailleurs, le personnage de Chris est beaucoup plus édulcoré dans le film que dans le livre. Je trouve ce choix vraiment pertinent, parce que THUG dépasse la simple histoire d’ado.
Sous couvert d’être un film jeunesse/young adult, adapté d’un roman provenant du même genre, le message transmis est très politique. Le racisme et les violences policières y sont dénoncées de façon directe et claire, pour permettre à celles et ceux qui le regardent de comprendre tout de suite les enjeux. En regardant THUG, on met un pied dans ce qu’il se passe aux Etats-Unis.
La mise en image du roman rend l’expérience immersive. Les manifestations m’ont donné des frissons. C’est équilibré : à la fois poignant, sans tomber dans le pathos, et instructif, sans être moralisateur.
En bref, THUG fait partie de ces films essentiels qui détonnent dans l’univers jeunesse et young adult. Il permet de mettre les mots sur des aspects sensibles de notre société.
fury & fracas 
J’ai pleuré tout du long, il était terrible mais vraiment nécessaire !
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J’ai pleuré au début, mais j’avais le coeur serré jusqu’à la fin. Il est puissant ce film !
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Je suis ravie de lire un avis comme le tien qui permet de voir le film en perspective du livre. Je pensais à tort que ce dernier m’apporterait peut-être quelque chose en plus par rapport au film mais je vois que c’est l’inverse.
Sinon, je suis entièrement d’accord avec toi concernant les acteurs et les thèmes pour du YA. C’était vraiment un film intense, à voir, qui met le doigt sur quelque chose d’inqualifiable qui a pourtant lieu de nos jours.
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Après avoir lu ton article sur le film, je m’attendais à avoir le même avis que toi. Mais finalement je me suis laissée prendre par l’adaptation plus que par le roman ^^
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Tant mieux, je suis ravie pour toi. Comme tu le sais, je ne peux pas comparer avec le roman. Par contre, plus j’y réfléchis, plus je pense que c’est le fait que ce soit pour un public jeunesse qui fait qu’il m’a manqué quelque chose ^^!
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Ah peut-être ! Ca reste édulcoré par rapport à un film destiné à un public adulte..
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