Sawkill Girls, réécriture moderne (et féministe !) du mythe du croque-mitaine

Sawkill Girls est un livre YA comme je les aime : une ambiance mystérieuse, un peu oppressante. Des personnages féminins badass et complexes. Mais surtout, l’autrice m’a surprise avec son choix de reprendre le mythe du croque-mitaine. Elle le modernise et lui donne une profondeur inattendue.

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Sawkill Girls
Claire Legrand
Katherine Tegen Books
2018
12.50 euros (relié) / 464 pages
Note : 4/5

 

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Who are the Sawkill Girls?
Marion: The newbie. Awkward and plain, steady and dependable. Weighed down by tragedy and hungry for love she’s sure she’ll never find.
Zoey: The pariah. Luckless and lonely, hurting but hiding it. Aching with grief and dreaming of vanished girls. Maybe she’s broken—or maybe everyone else is.
Val: The queen bee. Gorgeous and privileged, ruthless and regal. Words like silk and eyes like knives; a heart made of secrets and a mouth full of lies.
Their stories come together on the island of Sawkill Rock, where gleaming horses graze in rolling pastures and cold waves crash against black cliffs. Where kids whisper the legend of an insidious monster at parties and around campfires. Where girls have been disappearing for decades, stolen away by a ravenous evil no one has dared to fight…until now.

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Sawkill Girls est un livre YA comme je les aime : une ambiance mystérieuse, un peu oppressante. Des personnages féminins badass et complexes. Ici, le test de Blechdel est passé haut la main !
Surtout, la base de l’histoire est très originale ! L’autrice reprend le mythe du Collector, ou croque-mitaine en français (ce qui sonne beaucoup moins glamour et effrayant !) pour le remettre au gout du jour et le réinterpréter. A la base, ce personnage mythique des contes pour enfants servait à les rendre méfiant des inconnus et leur faire peur pour qu’ils obéissent à leurs parents.
Claire Legrand le modernise et le complexifie pour en faire quelque chose de génial. J’ai complètement adhéré au principe ! Le conte pour enfant devient un cauchemar pour adulte.

En termes de rythme, l’histoire est bien menée. L’autrice distille des indices et fait monter la pression. C’est bien construit jusqu’à la fin.
La narration est a la troisième personne, divisée entre les points de vue des trois héroïnes. Cette manière de procéder permet de connaître les personnages un peu plus en profondeur. On alterne donc entre le point de vue de Marion, Zoey et Val.

Val est celle qui m’a le plus intriguée au début. Elle sait des choses, est liée aux événements tragiques et mystérieux qui arrivent sur l’île. Mais elle ne livre ses secrets que petit à petit.
Si elle se présente d’abord comme une peste insupportable, comme on peut voir dans les romans YA, l’autrice s’éloigne très vite du cliché pour rendre le personnage plus intéressant.

Zoey est ma préférée. Droite et intrépide, elle est la première à se rendre compte que quelque chose cloche sur l’île et qu’il faut agir. Rongée par la douleur d’avoir perdu sa meilleure amie un an plus tôt, disparue dans des conditions mystérieuses, elle n’a de cesse que de comprendre ce qui lui est arrivé.

Marion est celle qui souffre le plus, moralement et physiquement. Malgré le destin qui s’acharne sur elle, elle n’a pas su me toucher plus que ça. Des trois, c’est celle qui m’a le moins marquée. Mais elle est essentielle à l’intrigue !

Ce roman est original dans son histoire mais aussi dans la diversité de ses personnages. Au delà du fait que les personnages principaux soient tous féminins, ce roman est également LGBTQIA !
C’est la première fois que je tombe sur un roman qui met en scène un personnage asexuel. Même si les légères romances sont loin d’être au premier plan, l’autrice choisit d’explorer ^à la fois l’hétérosexualité, l’homosexualité et l’asexualité.

En bref, Sawkill Girls est un roman prenant et intéressant ! J’ai passé un très bon moment, accrochée aux pages pour savoir ce qui allait advenir des trois héroïnes !
Le plus ? Les messages féministes disséminés tout au long du livre. Qui a dit que les hommes pouvaient prendre le contrôle d’une situation quand les femmes le font très bien ??

7 réflexions sur « Sawkill Girls, réécriture moderne (et féministe !) du mythe du croque-mitaine »

      1. C’est une question d’habitude ! J’avais du mal à lire en VO aussi avant, mais finalement le cerveau s’y fait. Et lire en VO ça veut dire que tu paies tes livres moins cher, et tu attends la sortie des nouveautés moins longtemps 😉

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      2. Tu as tout à fait raison, c’est pour ça que je le fais de temps en temps mais pas tout le temps non plus parce que j’ai l’impression de moins bien m’immerger dans les histoires. Ce qui est vachement bizarre vu que je regarde quasiment toutes mes séries tv et films en vo >.>

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