Miniaturiste, plongez au coeur d’Amsterdam au XVIIe siècle !

Après avoir lu de très bonnes critiques de Miniaturiste, que ce soit sur la blogosphère anglophone ou française, j’avais très envie de lire ce livre. Mes attentes étaient peut-être un peu trop hautes, je n’ai pas trouvé ma lecture exceptionnelle…

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Miniaturiste
Jesse Burton
Folio
2017
8.40 euros / 528 pages
Note : 4/5

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Nella Oortman n’a que dix-huit ans ce jour d’automne 1686 où elle quitte son village pour rejoindre à Amsterdam son mari, Johannes Brandt. Homme d’âge mûr, riche marchand, il vit dans une opulente demeure entouré de ses serviteurs et de sa sœur, Marin, une femme restée célibataire qui accueille Nella avec une extrême froideur. Johannes offre à son épouse une maison de poupée représentant leur propre intérieur, que la jeune fille entreprend d’animer grâce aux talents d’un miniaturiste. Les fascinantes créations de l’artisan permettent à Nella de mettre peu à peu au jour de dangereux secrets… S’inspirant d’une maison de poupée exposée au Rijksmuseum d’Amsterdam, Jessie Burton livre ici un premier roman haletant, et dessine le portrait d’une femme résolument moderne, déterminée à affirmer son existence dans un monde hostile, où la rigueur morale le dispute à l’intransigeance religieuse.

Miniaturiste est le premier roman de Jesse Burton. Je trouve que ça se ressent dans le rythme de l’histoire, qui est assez irrégulier.

J’ai eu un peu de mal à m’attacher à Nella, l’héroïne. Elle m’a semblée sans consistance jusqu’au trois quarts du roman. Sans grande volonté, elle se laisse porter par les événements. Je dirais que c’est une brave fille. Jamais un mot plus haut que l’autre. Heureusement, un tournant radical dans sa situation la réveille presque à la fin, mais un peu tard pour moi.
Les autres personnages sont également plats, et c’est bien dommage parce que certains d’entre eux méritaient d’être plus approfondis. Je pense notamment à Otto ou Cordelia, dont j’aurais aimé connaître l’histoire personnelle plus en détails.

Marin est le personnage qui, selon moi, porte le roman. Elle est le pilier de la famille Brandt, et on ne fait qu’entrevoir la femme complexe qu’elle est. Elle fait le choix de ne pas se marier pour rester indépendante et maîtresse de son destin, malgré un contexte religieux très marqué.
Nous sommes à Amsterdam au XVIIe siècle, l’Eglise catholique et ses préceptes strictes prennent donc une place prépondérante dans la vie de chacun. Marin et son frère, sous des apparences bienséantes, bousculent les codes. C’est ce qui a permis de rendre la lecture du livre un peu plus intéressante.

Concernant l’histoire, si le titre porte le nom Miniaturiste, et si ce dernier constitue le fil conducteur du livre, on n’en sait finalement que très très peu sur son compte. Les explications données par l’autrice à la fin m’ont plus laissée sur ma faim qu’autre chose.

En bref, ce roman avait un grand potentiel, mais pour moi, l’autrice n’est pas allée au bout des choses. Je suis tout de même curieuse de découvrir son deuxième roman, Les Filles au Lion, dont j’ai aussi entendu beaucoup de bien.