The Surface Breaks, une réécriture féministe de La petite sirène ?

Louise O’Neill fait beaucoup parler d’elle dans la sphère de la littérature Young Adult pour son engagement féministe et les thématiques difficiles qu’elle explore. J’étais donc curieuse de découvrir cette version féministe de La petite sirène !

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The Surface Breaks
Louise O’Neill
Scholastic
2018
13.25 euros / 320 pages
Note : 2/5

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Deep beneath the sea, off the cold Irish coast, Gaia is a young mermaid who dreams of freedom from her controlling father. On her first swim to the surface, she is drawn towards a human boy. She longs to join his carefree world, but how much will she have to sacrifice? What will it take for the little mermaid to find her voice?

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The Surface Breaks a été une grosse déception. Il  n’y a pas d’autres mots. Je m’attendais à du girl power, des messages féministes et inspirants… Mais rien de tout ça ne ressort de ce livre.

L’histoire est évidemment basée sur le conte de La petite sirène. Le monde sous-marin est organisé comme une monarchie, laquelle repose sur des principes patriarcaux poussés à l’extrême : les femmes sirènes n’ont de valeur aux yeux des hommes que pour leur apparence, elles ne doivent pas s’exprimer ou manifester d’opinion.
Les hommes régissent tout et sont des produits parfaits de la masculinité toxique : ils sont forts et courageux, pas une once de sensibilité ne doit être montrée.

J’ai déjà eu beaucoup de mal avec ce cadre posé par l’autrice. Ca m’a paru beaucoup trop caricaturé et simplifié. Hommes = méchants au pouvoir / femmes = créatures fragiles et soumises… Rien de très féministe là dedans.

Je n’ai pas du tout accroché au personnage de Gaia. C’est une héroïne passive, soumise à son père, à la société patriarcale des sirènes, à son amour pour Oliver… Elle est fade et sans personnalité. Elle ne se révèle finalement à  nous qu’à la toute fin (quand je dis toute fin, ce sont vraiment les deux dernières pages…) et je trouve ça extrêmement dommage.

J’ai passé les 300 et quelques pages du livre à voir une adolescente tomber amoureuse d’un humain au premier regard, à changer TOUTE sa vie pour quelqu’un qu’elle ne connaît pas, à souffrir pour cette personne… pour rien !!!

Alors oui, on a quelques traces de féminisme et de girl power à travers un personnage secondaire, qui aurait mérité une bien plus grande place : Ceto, la Sea Witch. Elle représente LE personnage intéressant, LE personnage qu’il aurait fallu développer un peu plus, mais qu’on ne voit que très brièvement. Toute son histoire et celles des Salkas qu’elle protège aurait mérité d’être bien plus approfondies.

En bref, j’ai eu l’impression de lire une mauvaise histoire de La petite sirène, version caricaturée en cauchemar pour les féministes justement. Seules les quelques dernières pages permettent de relever le niveau du livre, mais malheureusement bien trop tard.

 

2 réflexions sur « The Surface Breaks, une réécriture féministe de La petite sirène ? »

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