La Petite Fadette, sorcière champêtre du XIXème

Tout semble pointer vers les sorcières dans ma vie en ce moment. Parce que oui, la petite Fadette est une figure de sorcière !

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La Petite Fadette
George Sand
Livre de poche
1849
384 pages / 7.80 euros
Note : 4/5

 

« Si le monde était juste et raisonnable, il ferait plus attention à mon bon coeur qu’à ma vilaine figure et mes mauvais habillements.. »


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Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre « besson. »
Après La mare au diable, et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours.


Mon avis


Si j’ai lu et relu ce roman en étant petite, je n’avais jamais vraiment fait le rapprochement entre le personnage de la petite Fadette et la figure de la sorcière. Elevée par sa grand-mère, une vieille guérisseuse, elle se familiarise avec les plantes pour guérir animaux et humains, parle aux feux follets et vit en harmonie avec la nature.

Pour moi, c’était l’histoire de la transformation d’une fille malingre et rejetée en une belle jeune femme épanouie. Mais finalement, c’est bien plus que ça

La Petite Fadette est une histoire d’amour : amour romantique, amour fraternel, amour du prochain… mais surtout, c’est une histoire d’apprentissage. Chacun des personnages évolue à son échelle. Sylvain apprend à vivre sans son jumeau ; Landry apprend à ouvrir les yeux et s’ouvrir aux autres ; la petite Fadette apprend à vivre avec ses pairs et à s’accepter comme elle est.

Si j’ai adoré ce roman étant plus jeune, cette relecture m’apporte un nouvel éclairage. Ce qui me marque désormais, ce n’est pas tant la transformation physique et mentale de la Petite Fadette, qui porte l’histoire de bout en bout, mais plutôt la reconnaissance par les autres de ce qu’elle est : une jeune femme intelligente, sensible et oui, un peu sorcière/guérisseuse.

Au delà de l’histoire, c’est aussi le cadre qui marque. Les descriptions de la vie champêtre, des relations entre chacun (ici, tout le monde se connaît), tout contribue à nous plonger dans une ambiance chaleureuse et pleine de vie.

En bref, La Petite Fadette est non seulement un classique, mais également un très beau roman d’apprentissage et d’amour.

7 réflexions sur « La Petite Fadette, sorcière champêtre du XIXème »

  1. Coucou ! Merci pour cette très belle chronique de ce roman qui a marqué toute mon enfance. Je l’ai relu un bon nombre de fois et j’ai été toujours été très touchée par l’histoire de Fanchon, de Landry et de Sylvinet. Ils resteront dans mon cœur pour toujours, merci de me l’avoir aussi joliment rappelé.

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