Magnifica – Maria Rosaria Valentini

« Elle ne comprit ni ses paroles ni ses gestes. Mais elle sut clairement – à cet instant et pour toujours – qu’il n’y a pas de mal, pas de honte, pas de danger, pas d’injonction ni de jugement quand on aime.. »

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Titre 
: Magnifica
Autrice : Maria Rosaria Valentini
Editeur : Denoël
Date de publication : 2018
Prix : 21 euros
(320 pages)

Note : 4/5

1Années 50. Dans un petit village des Abruzzes.
La jeune Ada Maria est la fille d’un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d’être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu’elle apporte à ses enfants.
Lorsqu’elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison. La jeune Ada Maria s’occupe alors de son frère en s’efforçant d’ignorer Teresina. C’est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l’Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s’agit d’un homme, hagard, désorienté, il n’a jamais quitté la cabane où il s’est réfugié à la fin de la guerre. Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.

2Magnifica porte bien son nom. Non seulement, la couverture est très belle, mais l’histoire l’est tout autant.

L’écriture est douce et poétique. L’autrice nous plonge dans une ambiance particulière, empreinte de nostalgie. On s’y sent bien, dans ce village italien. Comme à la maison. Là-bas, tout le monde se connaît, comme s’ils formaient une grande famille.

L’autrice nous livre les sentiments de ses personnages avec délicatesse. On apprend à les connaître progressivement. On suit avec eux les aléas de leur vie, les chamboulements, les drames…

Si l’histoire court sur plusieurs générations de femmes, le tout est raconté avec fluidité. J’ai été emportée dans le quotidien d’Ada Maria, par sa découverte de l’amour auprès du soldat allemand. J’ai suivi le destin de ces femmes, qu’elles soient mères, belle-mères, filles ou grand-mères. Chacune est forte et touchante, à sa manière.
Le rythme est lent, mais cela va de paire avec l’ambiance si particulière, qui n’est pas sans rappeler celle d’un conte.

En bref, Magnifica est un très beau roman. J’ai passé un très bon moment, et je remercie encore les éditions Denoël.

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