« J’aimerais bien lui coller mon poing dans la figure, mais ça ne serait pas conforme à l’esprit de La Vie de A à Z. Je ne peux pas me vautrer sur le A, c’est simplement impossible. Il faut que je tienne bon au moins jusqu’à M pour Meurtre si j’ai envie de la tuer. »
***
Titre : La vie de A à Z
Autrice : Debbie Johnson
Editeur : Milady
Date de publication : 2018
Prix : 18.20 euros
(474 pages)
Note : 3/5
Poppy et Rose étaient auparavant aussi proches que peuvent l’être deux sœurs, mais cela fait plus de dix ans qu’elles ne se parlent plus. Jusqu’au jour où elles apprennent que leur mère est morte – sans avoir jamais eu la chance de voir ses filles réunies.
Mais Andrea n’était pas le genre de femme à laisser la mort se mettre en travers de ses plans. Connaissant ses filles mieux qu’elles ne se connaissent elles-mêmes, elle leur a légué un dernier cadeau d’un genre unique dans l’espoir de les réconcilier : La Vie de A à Z.
La vie de A à Z est un roman tout doux. S’il démarre sur une note très triste (la mort d’Andrea, la mère), il prend vite une autre tournure pour nous donner à lire une histoire touchante et pleine d’espoir.
Ici, pas de romance, mais plutôt une réconciliation. Celle de deux soeurs que tout oppose. L’aînée, Rose, était promise à un futur brillant, mais les aléas de la vie ont fait d’elle une mère célibataire. Elle s’est empâtée avec les années et est au bord de la dépression.
Poppy, sa cadette, est toujours tirée à quatre épingles. Elle mène une vie hyper active digne d’un épisode de Sex and the City. Célibataire, elle aussi manque d’épanouissement personnel.
Ces deux soeurs sont donc aussi différentes que le jour et la nuit, alors que quand elles étaient enfants elles étaient soudées comme les doigts de la main.
Leur histoire est racontée à la troisième personne du singulier. Les chapitres alternent entre leurs deux points de vue, en même temps que quelques flashbacks qui nous ramènent du temps de leur enfance jusqu’au moment présent.
J’ai bien aimé la construction qu’a choisi l’autrice, parce que cela permet de vraiment apprendre à connaître les deux soeurs, et de comprendre comment elles en sont arrivées à se détester depuis 17 ans. Le motif, d’ailleurs, m’est apparu gros comme une maison, et malheureusement cette intuition s’est révélée être la bonne. Dommage, parce que cela place le roman dans une ligne très prévisible.
J’ai trouvé touchant qu’Andrea, leur mère, essaie de les réconcilier même après sa mort. Son idée de faire un abécédaire est ingénieuse. Non seulement elle permet aux soeurs de réapprendre à se connaître, mais en plus elles ont un aperçu de l’histoire de leur famille. J’ai pu voir l’évolution de Rose et Poppy au fur et à mesure qu’elles avancent dans l’abécédaire. L’autrice a très bien su retranscrire leurs émotions. C’est à la fois doux et triste, mais tellement touchant !
La vie de A à Z est l’histoire d’une reconstruction. La reconstruction d’une relation entre deux soeurs, mais aussi la reconstruction de leur identité propre. Elles se sont chacune perdu dans les méandres de leur vie respective, mais grâce à l’abécédaire et l’amour de leur mère, elles se sont retrouvées elles-mêmes.
Encore merci aux éditions Milady pour l’envoi de ce roman.