La Tresse – Laetitia Colombani

« Elle regrette d’être cette jeune femme-là, qui depuis toujours s’accoude aux événements pour les regarder passer, sans oser en changer le cours. »

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Titre : La Tresse
Autrice : Laetitia Colombani
Editeur : Le Livre de Poche
Date de publication : 2018
Prix : 7.20 euros
(237 pages)

Note : 4/5

Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.
Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

La Tresse est un roman dont j’ai beaucoup entendu parler, et ça faisait un moment que j’avais envie de le lire. Mais à force d’entendre des avis dithyrambiques, j’avais peur de me faire une trop haute idée du livre et d’en ressortir déçue. Heureusement, ça n’a pas été le cas !

La Tresse porte très bien son titre puisque l’intrigue mêle le destin de trois femmes comme on mêle trois mèches de cheveux pour faire une natte.
Ces trois femmes sont très différentes, tant dans leur nationalité que leur culture et leur caractère. Cependant, elles sont unies par un même désir de dépasser leur condition de femme et le carcan dans lequel elles sont enfermées. La mentalité hypocrite et froide du monde du droit pour Sarah ; son statut invivable d’Intouchable pour Smita ; la pérennité de son entreprise pour Giulia.

Des trois, Giulia est celle qui m’a le plus touchée. Probablement parce que nous avons la même tranche d’âge, mais aussi pour son caractère fort et indépendant. Smita m’a également beaucoup émue, j’admire son courage de tout quitter pour se lancer dans l’inconnu. Sarah, quant à elle, ne m’a pas convaincue plus que ça. C’est celle qui m’a été le plus antipathique, même si elle finit par évoluer. 

La construction de la narration est globalement sans surprise : on alterne entre les histoires des trois femmes.
Par contre, les interventions en vers libres d’une personne qui introduit et clôture l’histoire est intéressante. Elle m’a rappelée la figure des Parques, ces trois divinités de la mythologie grecque qui filaient la vie et la mort des humains.

Ce roman, assez court, se lit vite. Si l’histoire paraît légère, la construction du roman est très bien ficelée, tout est pensé. J’ai passé un bon moment, je suis agréablement surprise par ce petit livre.