Rien ne se passe jamais comme prévu – Lucile Gorce & Emma Tissier

« – Je vais maintenant devoir vous envoyer voir mes collègues spécialisés en PMA (…)
– Paix aime quoi ? »

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Titre : Rien ne se passe jamais comme prévu
Autrices : Lucile Gorce & Emma Tissier
Editeur : Dargaud
Date de publication : 2018
Prix : 17.99 euros
(136 pages)

Note : 4/5

Elena et Gus forment un couple idéal. Il est ingénieur, elle travaille dans la « com « , il repasse à la perfection, elle bricole dans leur maison. À l’approche de la trentaine, ils décident de se lancer dans une nouvelle aventure commune : fonder une famille. Seulement, rien ne se passe comme prévu et c’est finalement un parcours semé d’embûches qu’ils vont devoir traverser tant bien que mal. Doutes, petites joies, échecs et anecdotes rythment cette histoire presque banale, et pourtant très rarement racontée, d’un couple infertile pour lequel l’humour reste le meilleur remède !

Gros gros coup de coeur pour cette BD ! Les autrices y abordent un sujet peu évoqué dans la littérature, à laquelle sont pourtant confrontés de nombreux couples aujourd’hui : les difficultés à faire un premier enfant et toutes les démarches  qui en découlent. PMA, fécondation in vitro, injections d’hormones, stimulation des ovaires… tout y passe.

C’est Elena qui porte la BD d’un bout à l’autre. Elle est très attachante, tant par son caractère déterminé que par ses réactions tellement humaines face à cet aléa de la vie. On la suit à travers une tempête d’émotions, allant de la joie à la frustration, en passant par la tristesse et l’euphorie.

Le fait de suivre Elena et Gus dans leurs démarches nous donne à lire une jolie histoire, et nous permet également d’avoir un aperçu de la complexité du processus pour tomber enceinte, de toutes les étapes à suivre à la lettre.

Les dessins sont magnifiques, un mélange de traits d’encre noire et de touches d’aquarelles ! Visuellement, c’est très très beau et on ressent encore plus le vécu des personnages.

A la fin de la BD, les autrices expliquent qu’elles ont choisi d’utiliser un code couleur pour représenter au mieux les émotions auxquelles sont confrontés les personnages. C’est non seulement réussi, mais cela donne un côté très poétique à la BD.

Je remercie les éditions Dargaud pour l’envoi de cette pépite.