Titre : La sauvageonne
Autrice : Anne Schmauch
Editeur : Sarbacane
Date de publication : 2018
Prix : 15.50 euros
(276 pages)
Note : 4/5
« Les vapeurs d’essence, ça ronge les cerveaux. Regardez mes parents: trente ans qu’ils moisissent dans leur station essence. De mon côté, c’est pas beaucoup mieux. J’aime trop la baston pour une fille, à ce qu’il paraît surtout une fille qui s’appelle Fleur. Il n’y a bien que mon frère Killian pour relever le niveau. Il a un truc, lui. La musique. Sauf que c’est pas en restant ici qu’il deviendra violoniste. Alors forcément, quand un type vient nous agoniser à la station avec une mallette pleine d’argent, difficile de résister à l’envie de fuguer pour Paris… »
La sauvageonne est un livre brut et sauvage, comme son héroïne. Assez court, il se lit rapidement mais marque par son histoire sans concessions et ses personnages à fleur de peau.
J’ai beaucoup aimé l’héroïne, Fleur. Elle le dit très bien elle même, son prénom ne correspond absolument pas à sa personnalité. Le seul point commun qu’elle puisse avec une chose aussi délicate q’une fleur, ce serait les épines.
Parce que oui, Fleur pique, frappe, rentre dedans avec son caractère fort et affirmé. Elle sait ce qu’elle ne veut pas dans la vie et fonce tête baissée dans le danger pour protéger ceux qu’elle aime et s’en sortir.
Le roman est raconté de son point de vue, avec un vocabulaire assez familier. La réalité est dépeinte avec brutalité. Le ton est incisif et sans artifices.
La violence est sous-jacente, manifestation de la colère qui habite Fleur. Elle déteste sa situation, méprise ses parents et a envie de taper sur tout ce qui bouge pour atténuer sa frustration.
En parallèle, son frère est la douceur incarnée. Avec leur voisin, ils forment un trio improbable. Trois ados paumés qui tentent de donner un sens à leur vie.
En dehors de Fleur, dont la personnalité ressort le plus, tous les autres personnages secondaires sont atypiques. Parfois hauts en couleur et attachants, parfois effrayants et violents. Il n’y a pas de demi-mesure.
La sauvageonne est un roman prenant, qu’on lit d’une traite sans pouvoir s’arrêter.
Un grand merci aux éditions Sarbacane pour l’envoi de ce roman.
Il me tente parce que Fleur a l’air d’être différente des héroïnes habituelles !
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Totalement ! Elle est atypique mais dans le bon sens ^^
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