« Gender is a shell game. What is a man? Whatever a woman isn’t. What is a woman? Whatever a man is not. Tap on it and it’s hollow. Look under the shells: it’s not there. »
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Titre: The Power
Auteur: Naomi Alderman
Editeur: Penguin Books
Date de publication : 2017
Prix: 9.49 euros
(352 pages)
Note: 3/5
Et si les femmes prenaient enfin le pouvoir dans le monde entier ? Aux quatre coins du monde, les femmes découvrent qu’elles détiennent le « pouvoir ». Du bout des doigts, elles peuvent infliger une douleur fulgurante. Et même la mort. Soudain, les hommes comprennent qu’ils deviennent le « sexe faible ». Mais jusqu’où iront les femmes pour imposer ce nouvel ordre ?
The Power était le livre que j’avais le plus envie de lire au début de l’année. Je l’avais repéré notamment dans le club de lecture féministe d’Emma Watson Oursharedshelf. J’en ai entendu énormément de bien sur la blogosphère et bookstagram. Malheureusement, je n’ai pas été aussi conquise par ce roman que ce à quoi je m’attendais.
L’intrigue se base sur un inversement des rapports de domination hommes/femmes. Ces dernières se retrouvent dotées d’un organe qui leur permet de produire des chocs électriques. Grâce à ça, elles peuvent désormais renverser la tendance et se débarrasser de la domination masculine.
J’ai apprécié le fait que l’autrice se base sur des éléments scientifiques, historiques, voire archéologiques pour appuyer son histoire. Cela la rend d’autant plus crédible. Le roman est ponctué de dessins illustrant des découvertes archéologiques qui établissent une chronologie et ancrent dans le réel ce nouvel organe féminin.
Les chapitres sont tous écrits à la troisième personne du singulier et alternent entre différents personnages : Roxy, l’anglaise appartenant à une famille mafieuse et possédant un pouvoir très puissant ; Allison/Eve, qui suit la voix qui lui parle dans sa tête et se retrouve à la tête d’une nouvelle idéologie religieuse ; Tunde, un Nigérian, seul garçon qui possède ses propres chapitres dans le roman, journaliste et reporter autour du monde ; et enfin Margot, sénatrice aux Etats-Unis, qui tente de donner un sens politique à ce nouveau pouvoir.
A travers ces quatre personnages, c’est une vision globale des conséquences de ce nouveau pouvoir des femmes que nous offre Naomi Alderman. On le vit à travers le côté religieux, politique et journalistique : tous les aspects sont explorés. L’autrice a pensé à tout, et c’est fascinant.
Malgré toute mon admiration pour le travail de Naomi Alderman, je ressors mitigée de ma lecture.
Je pensais que l’autrice nous offrirait un récit équilibré, une sorte de vision du futur dans laquelle les deux sexes s’entendraient. Or, il n’en est rien. Dans ce roman, c’est simplement la domination féminine qui s’impose. L’autrice imagine à quel sauce les hommes seraient mangés si les femmes appliquaient les mêmes attitudes qu’eux. Bien que ce soit totalement cathartique et libérateur de lire ce genre de choses, je ne pense pas que ce soit la bonne solution. C’est un peu ce qui m’a dérangée.
Au delà de son intrigue, ce roman représente quelque chose d’inédit dans la littérature. Je comprends pourquoi il a eu autant de succès.
C’est une lecture qui questionne, qui chamboule nos idées reçues. Cependant, ce n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais. Je salue tout de même cet objet littéraire, à lire une fois dans sa vie !
Ce livre a l’air super intéressant et j’en ai entendu pas mal de bonnes choses !
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Il est super intéressant, en termes d’intrigue, de problèmes soulevés… la réflexion de l’autrice est profonde. Il faut le lire pour te faire ton propre avis 😉
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