Si c’est pour l’éternité – Tommy Wallach

« Tu n’as pas tort. Je vais te confier un secret, Parker : on ne cesse jamais de se sentir jeune. On a beau avoir un travail, une vie de famille, une maison, la vie d’adulte nous apparaît toujours comme un grand mystère. Nous faisons tous semblant de grandir. Sais-tu quel est l’objet le plus cruel jamais inventé ? (J’ai fait non de la tête.) Le miroir. Parce qu’il brise l’illusion. »

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Titre : Si c’est pour l’éternité
Auteur : Tommy Wallach
Editeur : Nathan
Date de publication : 2018
Prix : 16.95 euros
(314 pages)

Note : 5/5

Parker Santé n’a pas prononcé un mot depuis la mort de son père, il y a cinq ans. Tandis que ses camarades de classe postulent à l’université, lui sèche le lycée et traîne dans les halls des hôtel chics de San Francisco, où il perfectionne ses techniques de pickpocket.
Un jour, Parker est pris la mains dans le sac par une étrange jeune femme aux cheveux argentés, Zelda. Mais à sa grande surprise, elle ne le dénonce pas et ne cherche même pas à récupérer son argent. Elle lui confie n’en avoir bientôt plus l’utilité, car elle a la ferme intention de se suicider.
Parker, tombé sous son charme, décide alors d’essayer par tous les moyens de lui redonner goût à la vie …

 

Alerte coup de coeur ! Ce roman est un vrai petit bijou d’humour et de bonne humeur. Je ne m’attendais pas à aimer autant. L’histoire est simple, mais tous ingrédients sont là pour donner à lire un roman qui frôle la parfaite comédie ado !

Le narrateur, Parker, est un adolescent atypique. Devenu muet suite au décès de son père, il communique à travers ses journaux intimes qu’il emmène partout avec lui. Dans ces derniers, il raconte son histoire à travers une multitude de chapitres courts aux titres plus que drôles. Parker fait preuve d’une grande autodérision et possède un sens de l’humour acéré. Il décortique et analyse avec justesse ce qu’il voit, nous donnant à lire une micro satire de la société.

Je me suis tout de suite attachée au personnage de Parker. Cet ado un peu paumé se donne comme mission de faire changer d’avis Zelda. Il est touchant dans sa volonté de faire les choses bien, mais aussi dans sa vision de la vie. On voit que ça n’a pas toujours été facile pour lui.
J’ai beaucoup aimé son évolution. Au début du roman, c’est un solitaire qui ne communique avec personne. Puis au contact de Zelda, il s’ouvre progressivement aux autres, que ce soit sa mère ou ses amis au lycée.

Le roman est divisé en trois parties chronologiques qui s’étendent sur quelques jours à peine : le 31 octobre, le 1er novembre et le après.
Le récit est écrit de manière familière, comme si Parker nous racontait lui-même son histoire à l’oral. Si cela peut paraître surprenant au premier abord, on s’y fait rapidement. Ce style donne de la fluidité à l’histoire.

Si c’est pour l’éternité est à la fois drôle, frais et triste. Une lecture idéale si vous cherchez un roman léger pour vous changer les idées !

Encore un grand merci aux éditions Nathan pour l’envoi de ce roman.