Moxie – Jennifer Mathieu

« It occurs to me that this is what it means to be a feminist. Not a humanist or an equalist or whatever. But a feminist. It’s not a bad word. After today it might be my favorite word. Because really all it is is girls supporting each other and wanting to be treated like human beings in a world that’s always finding ways to tell them they’re not. »

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Titre : Moxie
Autrice : Jennifer Mathieu
Editeur : Hodder Children’s Books
Date de publication : 2017
Prix : 9.61 euros
(400 pages)

Note : 5/5

Vivian Carter en a marre. Marre de ses professeurs qui pensent que l’équipe de foot n’a jamais tort. Marre du dress-code sexiste, du harcèlement dans les couloirs et des commentaires répugnants des garçons pendant les cours. Mais surtout, Viv Carter en a marre de toujours suivre les règles.
La mère de Viv était une dure à cuire, une Riot Grrrl punk rock dans les années 90. Viv décide de s’inspirer du passé de sa mère et crée Moxie, un magazine féministe qu’elle distribue anonymement à ses camarades. Elle ne fait que se défouler, mais les autres filles réagissent et répandent le message que véhicule Moxie. Alors même que Viv forge des amitiés avec les autres jeunes femmes de l’école, passant au travers des divisions de cliques et de rang de popularité, elle réalise qu’elle a commencé rien de plus qu’une révolution féminine. Il est temps de se battre comme une fille !

 

Moxie est le premier roman que j’ai lu dans le cadre du readathon #feministlitfeb, et j’ai adoré ! La note de l’autrice au début du livre donne déjà le ton et c’est mordant.

Moxie commence comme une teen comedy classique, avec un lycée divisé en plusieurs clans : les sportifs, les cheerleaders, les populaires, les losers, etc. La vie entière du lycée tourne autour de l’équipe masculine de football, qui récolte tous les fonds financiers, tous les honneurs et domine la vie de l’établissement.
Ils sont tout simplement insupportables et se croient tout permis, notamment concernant les filles. Chacun y va de son petit commentaire misogyne ou remarque sexiste, jusqu’à aller crescendo et verser dans le harcèlement et agressions sexuelles.

Vivian est une héroïne à laquelle je me suis tout de suite attachée. Sérieuse et discrète, elle possède un grand sens de l’humour et rêve d’avoir un petit ami, comme la plupart des ados de son âge. Mais là où est la différence avec les autres héroïnes de romans d’ados, c’est que Vivian se découvre petit à petit un esprit féministe. Elle hésite, se questionne, puis finit par se lancer corps et âme dans sa lutte contre le sexisme.

J’ai beaucoup aimé le fait que l’autrice prenne le temps de construire l’identité féministe de Vivian. Cela commence tout doucement, par une attitude passive au début, puis la colère et enfin la réaction avec Moxie. Ce petit bout de papier met le feu au poudre, chaque fille s’y retrouve.
Je m’attendais à des actions spectaculaires pour remettre les pendules à l’heure mais une fois encore, l’autrice prend son temps. Les actions menées par Moxie sont infimes au début, pour prendre ensuite de plus en plus d’ampleur au fur et à mesure que les filles rejoignent le mouvement.

En plus d’être une histoire sympa qui se lit toute seule, Moxie permet d’aborder les notions de bases liées au féminisme : une définition claire, une volonté d’égalité, mais aussi d’autres thèmes un peu moins sympas comme le harcèlement sexuel, le viol ou le slut-shaming.

Le petit plus ? Les 4 numéros de Moxie qu’on peut lire dans leur intégralité. (Et aussi la romance toute douce !)

Bref, une très bonne lecture, qui permet une introduction au girl power efficace !