« Je suis communiste, je suis résistante, je suis féministe et je suis grecque. Je défends la démocratie et la révolution. Je rêve de liberté et d’égalité. Pour aujourd’hui et pour demain. »
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Titre : Trois filles en colère
Auteur : Isabelle Pandazopoulos
Editeur : Gallimard Jeunesse
Date de publication : 2017
Prix : 13.50 euros
(329 pages)
Note : 5/5
1966, un vent de révolte commence à souffler sur le monde.
À Paris, Suzanne l’insoumise étouffe dans une famille bourgeoise qui n’attend que de la voir bien mariée. À Berlin-Ouest, la timide Magda espère éperdument retrouver sa famille qui vit de l’autre côté du mur, à l’Est. Au même moment, dans une Grèce écrasée par la dictature, la farouche Cléomèna tente de gagner sa vie en faisant la servante alors qu’elle rêve d’université et de lecture sans fin. Dans cette Europe meurtrie, elles ont un rêve commun : tracer leur chemin, découvrir l’amour et devenir des femmes libres.
Un roman qui s’ouvre comme une valise pleine de secrets : des photos d’archives, des cartes, les notes d’un journal intime… et des lettres. Celles que s’envoient, par-delà les frontières, trois jeunes femmes emportées par la tourmente de Mai 68. On vibre, on aime, on désobéit avec elles, comme si on y était.
Adepte des romans d’Isabelle Pandazopoulos, il me tardait de me plonger dans Trois filles en colère, et encore une fois ça n’a pas loupé : j’ai adoré !
Je ne m’attendais pas à la forme épistolaire, mais c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. Cela permet de découvrir les personnages d’une autre manière, puisqu’on apprend à les connaître à travers leur écriture. Le roman est donc partagé entre les correspondance des trois personnages principaux féminins entre elles, mais aussi avec d’autres personnages secondaires. Pour renforcer l’immersion dans le contexte historique particulier de la fin des années 60, l’autrice a choisi d’agrémenter le roman de photographies et d’extraits de journaux de l’époque.
Concernant les trois filles, elles sont en colère justement, mais pas pour les mêmes raisons. Chacune issue d’un milieu social différent, elles se complètent parfaitement.
Suzanne est une adolescente un peu tête brûlée. Elle a soif de découvrir la vie (amoureuse notamment). Elle est dotée d’un caractère assez énergique, parfois égocentrique et légèrement influençable. C’est celle que j’ai le moins appréciée.
Magda est plus introvertie, mais cache une grande force de caractère et de détermination. Bien que discrète, elle s’affirme de plus en plus lorsqu’elle est à Berlin, sa ville natale.
Cléoména, quant à elle, a été mon personnage coup de coeur. Elle est peu présente au début du roman, et on apprend à la connaître plus tard que les deux autres. Elle possède un caractère explosif et affirmé. Elle sait ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. Je me suis particulièrement régalée de sa correspondance avec Marcel !
J’ai trouvé que l’autrice exposait très bien les conflits politiques et sociaux qui agitent la France, l’Allemagne et la Grèce, l’Europe toute entière même. Les tensions augmentent progressivement, jusqu’à devenir palpables. Le tout se lit très vite, et la fin est trop vite arrivée, j’aurais aimé pouvoir en lire encore un peu plus !
Il est dans ma Pal mais j’ai un peu de mal à le commencer… Line🐱
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Ooooh pourquoi ? Qu’est-ce qui te retient ? ^^
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Je sais pas, j’ai essayé les premières pages et j’ai un peu de mal avec l’écriture… Line🐱
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C’est vrai que la forme épistolaire peut surprendre, mais on s’y fait très vite je trouve ^^
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