« Un soir, dans le train, il avait ouvert le journal et lu cette phrase : « Le bonheur c’est lorsque l’on découvre que l’on est capable de quelque chose dont on ne se savait pas capable. » Il avait replié le journal, fermé les yeux, pensé. »
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Titre : Trois Baisers
Auteur : Katherine Pancol
Editeur : Albin Michel
Date de publication : 2017
Note : 3.5/5
« Trois baisers, trois baisers et l’homme caracole, libre, flamboyant, crachant du feu et des étoiles. Ses sens s’affolent, il voit mille lucioles, des pains d’épices, des incendies… » Ils sont de retour, tous les personnages chers à Katherine Pancol et à ses lecteurs. Et ça crépite ! Les histoires se nouent, s’emmêlent, se tendent, éclatent, repartent. On craint le pire, on espère, on respire, on retient son souffle jusqu’à la dernière ligne. Des rencontres, des espoirs, des trahisons, des soupçons, des idylles qui surgissent sans prévenir. Et des baisers qui vont se poser là où on ne les attendait pas. Les vies sont chamboulées. Il faut tout recommencer. Ou tout remettre d’aplomb. On ne sait plus très bien. On n’est plus sur de rien. Chacun s’embarque dans de nouvelles aventures. Certains révèleront leur côté obscur, d’autres verront leur destin scellé, tous auront le coeur battant. « Partons dans un baiser pour un monde inconnu. » disait Alfred de Musset. Ce livre est un voyage. »
J’attendais beaucoup de cette suite des deux premières trilogies de Katherine Pancol (Les yeux jaunes des crocodiles, La valse lente des tortues, Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Les Muchachas 1, 2 et 3). Je ressors donc de cette lecture avec un avis quelque peu mitigé.
Tout d’abord, ça a été un, vrai plaisir de retrouver tous les personnages et de les voir encore évoluer ! J’ai été un peu perdue au début, à tenter de me rappeler qui était qui, et je dois avouer que le glossaire de la fin avec le nom de tous les personnages et leurs liens les uns avec les autres m’a bien aidée à me resituer !
Cette fois-ci, les destins de la grande famille se croisent franchement, mais pas toujours pour le mieux. J’ai d’ailleurs trouvé les choix de Katherine Pancol à ce sujet parfois trop faciles, et j’ai eu envie de m’arracher les cheveux de frustrations devant l’inéluctable plus d’une fois ! Malgré ça, l’autrice nous propose des personnages très humains, auxquels il est facile de s’identifier.
Je trouve dommage que Joséphine aie été laissé de côté, elle qui est pourtant un pilier de la série. A 50 ans, elle traverse la ménopause mais sa situation est complètement survolée, et les seuls moments où elle traverse les pages, elle est présentée comme déprimée et effrayée de vieillir. Je déplore vraiment que l’autrice n’aie pas un peu plus développé cet aspect de la vie de la femme en général, et qu’elle se soit cantonnée à quelques clichés. Les filles de Joséphine, Hortense et Zoé ont elles aussi bien grandi. L’aînée s’apprête à organiser son premier défilé, tandis que la cadette se découvre un penchant religieux.
Concernant les autres personnages, j’ai trouvé extrêmement bien construite la progression de la relation entre Stella et Adrian : les questionnements que chacun peut avoir quand l’un et l’autre n’évoluent pas dans la même direction tombent très justes. Leurs fils, Tom, est également mis à l’honneur dans ce tome. On découvre un jeune ado sensible et intelligent, en proie à ses premiers émois amoureux.
Au cours de cette lecture, j’ai trouvé la première partie un peu longue. Il m’a été difficile de rentrer de nouveau dans l’univers de Katherine Pancol, mais une fois lancée, je ne me suis plus arrêtée. Sur les 840 pages, quelques longueurs sont à reprocher, mais globalement ça se lit tout seul. Le style de l’autrice y est pour quelque chose, c’est toujours aussi agréable de la lire. Elle écrit en mélangeant les points de vue, passant de la 3ème à la 1ère personne, mais de manière très fluide, tenant ainsi le lecteur alerte dans sa lecture. Le tout est écrit avec à la fois humour et réflexions plus profondes, parfois même philosophiques.
Bon, c’est une chronique qui paraît positive (et elle l’est !) mais malgré tout, il manquait un petit quelque chose à cette suite pour être aussi mémorable que les tomes précédents.