« Mon père dit souvent que juste avant de venir au monde, chacun d’entre nous tourne une gigantesque et invisible roue de la Fortune.
S’il a raison, j’ai fait banqueroute.. »
***
Titre : La fourmi rouge
Auteur : Emilie Chazerand
Editeur : Sarbacane
Date de publication : 2017
Note : 5/5
Vania Studel a quinze ans. Pour elle, la vie ne semble être qu’une succession d’épreuves où chacun est condamné à n’être personne.
Entre sa mère morte lorsqu’elle avait huit ans, son père taxidermiste farfelu et ses relations difficiles avec ses camarades, elle se voit comme une malheureuse fourmi parmi d’autres. Mais un jour, elle reçoit un courriel anonyme qui lui révèle toute son originalité.
J’ai adoré ce roman, et ce dès les premières pages quand l’autrice a réussi à me faire littéralement rire aux éclats !
L’héroïne, Vania, n’a pas sa langue dans sa poche. Elle décape le monde qui l’entoure à coups de répliques assassines et d’humour décomplexé, j’en suis tombée amoureuse ! C’est un personnage féminin comme je les aime, qui ne répond à aucun cliché physique ou intellectuel de la littérature adolescente. Affligée d’un œil à moitié fermé, d’une histoire familiale compliquée, d’une meilleure amie qui sent le poisson et d’un voisin amoureux de sa pire ennemie, Vania m’a entraînée dans son histoire en quelques lignes. J’ai adoré son caractère bien trempé, ses doutes, son indécision, ses dilemmes… Mais aussi sa détermination, son dynamisme, et surtout, surtout son humour !
J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires, notamment Pirach. Il en faudrait bien plus dans la vraie vie, des garçons comme ça ! Des qui savent s’exprimer et assument ce qu’ils ressentent.
Tous les personnages sont affublés d’une tare, qui les rendent d’autant plus attachants.
L’intrigue en elle-même tourne autour de Vania et de ce qu’il s’est passé avec sa mère. Il faut attendre une bonne moitié du roman pour découvrir la vérité, et cela donne une dimension encore plus unique à l’histoire.
La fourmi rouge est un roman qui met une claque, mais dans le bon sens. Il nous secoue et nous sort de nos retranchements, il redonne immédiatement le sourire et la patate. Le style est acéré, tout comme l’humour de la narratrice. C’est un vrai bonheur !
Un grand merci aux éditions Sarbacane pour l’envoi de ce superbe roman !
Un article qui donne envie!
J’aimeJ’aime