Marquer les ombres – Veronica Roth

“Le meilleur moyen de gagner un combat est de l’éviter. Si ton ennemi a le sommeil lourd, tranche-lui la gorge pendant qu’il dort. S’il a bon cœur, fais appel à sa compassion. S’il a soif, verse du poison dans son verre.”

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Titre : Marquer les ombres
Auteur : Veronica Roth
Editeur : Nathan
Date de publication : 2017

Note : 3/5

Dans une galaxie lointaine, où neuf planètes vivent en harmonie, un jeune tyran Shotet menace de briser cet équilibre. Utilisant le don de sa soeur Cyra comme une arme pour asseoir son pouvoir, il ne se doute pas que les choses sont sur le point de changer.

Akos, jeune homme Thuvhésit, nation ennemie des Shotets, se retrouve nommé au service de Cyra grâce à son don-flux, son pouvoir. Petit à petit, tous deux se rendent compte qu’ils ont bien plus à s’apporter l’un à l’autre plutôt que de rester ennemis.  

 

Après le succès de la saga Divergente, j’attendais le nouveau roman de Veronica Roth avec impatience. Mais malheureusement, j’ai été un peu déçue. Je pense que c’est parce que j’en attendais un peu trop.

Ce roman avait tout pour plaire : des relations frère-soeur difficiles, des destins déjà écrits, des dons hors du commun sur fond de conflit spatial et interplanétaire. Mais je n’ai pas accroché… Le rythme était très lent, il ne s’est pas passé grand chose pendant la première moitié du roman. Alors certes, le contexte de l’histoire et les enjeux sont mis en place, mais il manquait cette petite étincelle, ce petit quelque chose qui nous tient en haleine. Dès le début, je me suis doutée de ce qu’il allait se passer entre Cyra, Ryzek et Akos, les trois personnages principaux.

La seule chose qui a retenu mon attention et que j’ai vraiment apprécié dans ce roman, ce sont les personnages. D’abord il y a Ryzek, ce jeune tyran Shotet qui a peur de la douleur. Il est prêt à tout pour échapper à son destin et garder sa position de leader. Son caractère impitoyable et sa cruauté sont sans limite, mais il est parfait dans le rôle du méchant.

Cyra, sa soeur, est hantée par les conséquences mortelles de son pouvoir et l’effet qu’il a sur elle, la douleur ne la quitte jamais. J’ai été vraiment sensible à son caractère à la fois résigné à faire ce que son frère lui demande, mais combatif lorsque Akos entre dans sa vie. Son évolution tout au long du roman est progressive, même si je trouve qu’elle a parfois été amenée de manière maladroite.

J’ai aussi beaucoup aimé Akos, le jeune Thuvhésit condamné à servir la famille Noavek et incapable de sauver son frère. Il est doux et patient avec Cyra, même si elle fait partie de la famille de ses ennemis. C’est de loin, mon personnage préféré.

Côté écriture, Veronica Roth a créé un univers très agréable à imaginer, qui n’est pas sans rappeler les factions de Divergente. Chacune des neuf planètes du roman a un rôle bien défini : Pitha pour les innovations techniques et technologiques, Othyr pour la médecine, Thuvhé pour la fleur-de-silence, etc. Les don-flux sont originaux, sans pour autant être des super-pouvoirs.

Le style d’écriture est fluide et agréable, cependant la répartition des chapitres peut s’avérer un peu déroutante, puisqu’on a une alternance pas toujours régulière entre le point de vue de Cyra, à la première personne, et des moments écrits à la troisième personne du singulier focalisés sur Akos. J’ai trouvé cette manière de faire assez originale, mais pas forcément pertinente par rapport à l’histoire. Je trouve que ça lui fait perdre en profondeur. 

Malgré tous ces petits défauts, j’ai quand même passé un bon moment à lire Marquer les ombres.